De femme et d'acier : Le livre de Cécile Chabaud

Étant amoureux de l'histoire, j'ai pris du livre en le voyant en tête de gondole à ma librairie du coin. J'en suis tombé totalement amoureux et je l'ai dévoré en quelques jours ! Je le recommende à tout amoureux de l'histoire. On est totalement dans la peau de cette première et seule médecin de la grande guerre, on se sent totalement avec elle dans ses hôpitaux, dans ces combats féministes, c'est visuel et prenant Ça m'a fait du bien de découvrir un aspect méconnu de notre propre histoire.

Pourquoi ce nom de Nicole Girard - Mangin n'est pas connu de tous ? 1ere et unique femme médecin durant le 1ère guerre mondiale, chercheuse émérite sur le typhus, le cancer,.., Elle a côtoyé toutes ces femmes qui ont œuvré pour l'autonomie, la reconnaissance des femmes, à travaillé avec des pionnières dans l'assistance sociale, hygiène, la reconstruction facile. Elle a apporté beaucoup aux hommes, femmes et enfants en apportant une éducation sanitaire et en luttant contre toutes ces maladies contagieuses qui n'existent plus dans notre pays. Et tout ceci, en combattant le patriarcat imposé, le sexisme et le misogynie qui transpire dans toutes les milieux de cette époque. Elle a dû travailler deux fois plus et prouver en quoi elle était égale aux hommes. Elle a même démontrer qu'elle était même supérieur à plusieurs égards. Alors pourquoi n'est-elle pas connue ? Pourquoi des dispensaires, hôpitaux, écoles d'infirmière, Rue, ou avenue ne portent pas son nom ? Hypothèse :amie et contemporaine de Marie Curie, il aurait été sûrement malvenu de mettre en avant 2 femmes, une déjà était bien suffisant et risquait possiblement de diminuer l'importance des hommes, voire émettre l'idée que les femmes pouvaient leur être égale. (je ne vois pas d'autres explications...)

C'est un récit poignant et sans concession qui brille par sa capacité à nous immerger dans l’enfer du front. Les descriptions des hôpitaux de campagne, des conditions de vie des poilus, et des bombardements sont d’un réalisme cru. Rien n’est édulcoré, et l’on vit la guerre de l’intérieur avec une intensité presque palpable. Ce choix d’hyperréalisme peut parfois heurter, mais il est nécessaire pour rendre hommage à cette femme d’exception et à ses confrères. De plus, le combat de Nicole pour s’imposer dans un milieu profondément misogyne est fascinant. Le roman souligne avec force les défis auxquels les femmes étaient confrontées au début du XXe siècle, même lorsqu’elles se montraient aussi compétentes, voire supérieures, à leurs homologues masculins. L’amitié avec Marie Curie et les réflexions féministes apportent une dimension inspirante à l’histoire. Si le style de Cécile Chabaud est fluide et accessible, il souffre d’une approche parfois trop didactique. On se sent davantage dans un cours d’histoire ou de médecine que dans un roman captivant. Cette approche rigoureuse, bien que respectable, manque de chaleur et d’émotion, ce qui aurait pu davantage impliquer le lecteur dans l’intimité de Nicole Girard-Mangin. Le roman est indéniablement un très bel hommage à cette pionnière courageuse, mais il manque ce « petit plus » qui fait vibrer. L’académisme de la narration freine l’émotion et crée une certaine distance. Nicole Girard-Mangin, malgré ses fêlures et son humanité, reste un personnage que l’on admire sans forcément s’attacher à elle.

Dans ce roman, Cécile Chabaud retrace la vie de Nicole Mangin, qui fût la seule femme médecin sur le front lors de la Première Guerre mondiale. Personnalité méconnue, dans l’ombre de figures masculines plus célèbres, on découvre au fil des chapitres une femme dotée d'une grande intelligence et d'une volonté de fer, à l'esprit novateur, curieux et moderne. Alors que la recherche et la médecine, ainsi que la guerre, restent à l'époque des domaines très masculins, elle s'impose par sa force de caractère et son courage, malgré les réticences et la misogynie de ses pairs. Elle trouvera sa place sur le front et dans la recherche, notamment, contre les maladies infectieuses graves et le cancer, contribuant ainsi grandement aux progrès de la médecine contre ces fléaux. On ne peut que remercier l’autrice d’avoir mis en lumière cette personnalité déterminée et inspirante à travers ce court roman, qui fait la part belle aux idées féministes, tout en nous plongeant sans détour dans les horreurs de la guerre, auprès des poilus blessés, brisés mais aussi dans celles de la maladie. On est forcément admiratifs de sa volonté et de son parcours, dans un domaine largement masculin, elle qui n’a jamais plié face aux obstacles et au mépris, qui a soigné, réconforté, accompagné dans la vie et la mort de nombreux soldats dans des hôpitaux de fortune, quoi qu’il en coûte. Un hommage poétique et puissant à l’une de ces femmes qui ont marqué l’histoire et qui, peu à peu, sortent de l’ombre. Je vous invite très fortement à découvrir cet ouvrage