Gens de Dublin : Le livre de James Joyce
Gens de Dublin témoigne de l'attachement profond de James Joyce à sa ville natale.
A travers les histoires intimes de ses habitants, l'auteur saisit les pensées, les aspirations, les préoccupations et la vie foisonnante des Dublinois.
Telle une série de tableaux distincts peignant les vies ordinaires d'habitants de Dublin au début du XXe siècle, les nouvelles de James Joyce dressent, dans leur ensemble, le portrait d'une nation toute entière.
De (auteur) : James Joyce
Préface de : Valery Larbaud
Traduit par : Hélène Du Pasquier, Jacques-Paul Reynaud, Yva Fernandez
Expérience de lecture
Avis Babelio
ASAI
• Il y a 22 heures
Je raconte brièvement comment j’en suis venue à lire James Joyce. C’est en lisant tout simplement les deux livres de mémoires, autobiographiques de David Lodge, auteur romancier que je lisais depuis la fin des années 80, avec délectation. J’ai entamé donc mon parcours par Ulysse. Et après avoir lu Gens de Dublin, j’avoue qu’ il est préférable de commencer par Gens de Dublin. D’autant que l’édition que j’ai eue entre mes mains (poche 10/18, 2024) est préfacée par Valéry Larbaud, long texte d’une trentaine de pages, éclaire magnifiquement et l’œuvre, et le style, et l’homme. Conséquence, je me suis dit, j’aurais dû commencer par là. Aussi, si je puis me permettre de proposer une idée, si lecteur, vous avez envie de découvrir l’œuvre littéraire de James Joyce, inaugurer cette aventure par Gens de Dublin et surtout la préface de Valéry Larbaud. Gens de Dublin….. des nouvelles. J’apprécie particulièrement les nouvelles quand elles sont bien faites (j’aime la galette quand elle est bien faite, chanson enfantine). Evidemment ici James Joyce nous régale car ses galettes… euh ses nouvelles, sont vraiment bien faites. Quelle plume ! J’ai passé beaucoup de temps à lire ces 15 nouvelles, sur 200 pages environ, mais certaines sont plus brèves et d’autres plus étalées, car je me suis surprise à m’arrêter pour relire, une fois juste les dernières lignes, une autre fois à reprendre au début, non pas parce que c’était compliqué, non juste pour le plaisir de reprendre auprès des personnages de Joyce un petit moment de vie partagé. Pour reprendre un petit bout de chemin avec eux ou elles. Le plaisir de la lecture, des portraits si fins, si drôles, si parfois implacables de réalité et donc pas très drôles, si précis, si imagés, des situations si bien plantées que vous y êtes, pas comme si vous y étiez, non, vous y êtes… Les histoires sont différentes, variées car elles s’imbriquent ou s’enchevêtrent pour au final nous rendre une mosaïque, fine, colorée, précise, incisive, taillée de très très près, d’un peuple irlandais, désopilant, combattant, pathétique, lâche, découragé et décourageant, veule, résistant, abattu et résistant, libre et enchaîné dans des croyances inutiles. Pour moi une grande lecture, une découverte lumineuse. Le bonheur de lire.
Naycole
• Il y a 2 mois
Ayant vécu quelques années à Dublin, pas à la même époque cela va de soi, quel plaisir, alors qu'on est plongé dans une histoire au point de presque oublier où elle se situe, d'entendre, ou plutôt de lire, soudainement, des noms de rues ou de quartiers, qui font écho à nos propres souvenirs et nous émeuvent. Les 3 premières nouvelles et la dernière sont exceptionnelles. Au milieu, un peu de mou. Mais l'ensemble reste magistral. Merci James, dont j'ai si souvent admiré la statue.
Kez
• Il y a 2 mois
James Joyce et son Ulysse me fait de l’œil depuis des années. J’adore ce prénom Ulysse. Il évoque les voyages. D’autant plus que je pensais que les vers « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage » était un hymne au déplacement. Quel contresens puisque Joachim du Bellay n’aimait pas voyager et chantait surtout le mal du pays. Enfin tout cela pour dire que Ulysse me tente mais la longueur et densité de ce roman me refroidit quelque peu surtout après avoir lu certaines critiques sur Babelio. Aussi pour ne pas mourir ignare et découvrir Joyce quand même, j’ai décidé de lire « Les gens de Dublin » ou Dubliners en version originale, ce qui sonne plus local, avouez-le. Je pensais qu’il s’agissant d’un roman. Mais il s’agit de nouvelles ou plutôt de scènes de vie des Dublinois. Certaines sont vraiment très belles (Partir ou non : Dilemme d’Eveline, La Pension de famille : Mœurs / stratégie. Les Correspondances : Enfance Maltraitée (Je dirai pour toi un Ave Pa’), Pénible incident : et les remords trop tardifs.) D’autres m’ont moins intéressée ou même laissée indifférente. Ainsi Les Morts, même si pour cette dernière, j’ai admiré le style, je n'ai pas été émue / touchée comme par d'autres nouvelles. Je comprends que Joyce soit connu et toujours lu aujourd'hui (alors qu'il était plutôt ignoré à son époque). Il sait partager l'atmosphère, la vie de cette ville. J’ai aimé cette lecture d'un monde disparu. J’ai créé mon abécédaire en retenant d’abord les mots autour de l’atmosphère que créé Joyce et qui me font penser à l’Irlande… et puis emportée dans mon élan, j’ai recensé différents noms de lieu car dans toutes ces nouvelles, la ville joue un rôle. Il n’est donc que justice de ne pas oublier tous ces noms de rue, de pont, de gare… A la fin de cette lecture, que j’ai aimé, je vais attendre avant de lire Ulysse. A comme : Alcool, Atmosphère, Augier Street B comme : Brouillard, Bière, Bridge (Crattan Bridge, O’Connel Bridge), Belfast, Ballsbridge, Ballast, Baggot Street, Buckingham (rue) C comme : Catholique, Celtique, Church, Capel Street, Cathedral Street, Crowe Street, Chapelizod D comme : Dublin, Dubliner, Distillerie, Drumcondra, Dame Street, Dorset Street, Dike Street, Dawson Street E comme : Exploitation, Expatriation, Eustache Street, Ely Place Eglogue : Petit poème pastoral ou champêtre. F comme : Foi, Frustration, Fleet Street, Fownes Street G comme : Glabre, Gris, Gare (Sidney Parade, North-Wall), Gardiner Street, Great Britain Street, Grafton Street, George Street, Glasnevin Road H comme : Humble, Hill, Henry Street, Hume Street, Hardwick Street, Henrietta Street, Haddingtown Road I comme : Irlande, Irlandais, Ile de Man (Entre Irlande et Angleterre), Indépendance J comme : Journal K comme : Kingsbridge, Kingstown (2 gares), Kildare Street, Kummel (alcool à base de carvi / cumin) L comme : Londres, Lampadaire, Liverpool, Liffey (masculin) : rivière qui traverse Dublin (rappel, je suis certaine que vous le saviez). M comme : Mariage, Mœurs, Morale, Mer (très peu présente à part pour l’émigration). Meath Street, Merrion Street, Malborough Street, Moore Street, Magazine Hill N comme : Nostalgie, Naissance, Nord, North Richmond Street, Nassau Street, North Wall (gare), Nationalisme. O comme : O’Hara, O’Caroll, O’Clohissey, O’Callaghan, O’Rourke, O’Connel, O’Donovan, O’Neill, O’Halloran, O’Shea, O’Farrel, O’Madden #61672; Je pense que vous avez compris l’esprit! P comme : Patronyme, Poème, Pédophilie ? Punch, Pension, Pub, Paris, Poolberg Street, Pence, Parnell (homme politique indépendantiste), Politique (une nouvelle principalement) Q comme : Quai (d’Osmond, d’Aston) R comme : Road, Rêves, Rivière, Road, Religion : très présente avec des religieux pas très catholique (très mauvais jeu de mots, je vous l’accorde). S comme : Street, Shilling, Souvenirs, Sandymount, Suffolk Street, Shelbourne Road, Stoute, T comme : Trinity College, Tramway, Timidité, Thomson Street U comme : Université (Royal University), Ulcéré, Ursule V comme : Voyage, Vice, Vie, Violence (alcool, …) W comme : Whisky, Westmoreland Street, Wenetavern Street, Wicklow Street, Westland Row (gare), Wokota, Wellingtown X comme : Y comme : Yacht Z comme : Zarathoustra
Tarendol84
• Il y a 4 mois
A travers 15 nouvelles, James Joyce nous présente un éventail de portraits représentatifs d'une société dublinoise fin XIXe-début XXe, un tantinet sclérosée - ce qui laisse parfois une impression d'ennui lors de la lecture -, traversée par des fils rouges proprement irlandais (nationalisme, ivrognerie, opposition catholicisme/protestantisme). On se croirait un peu dans les Scènes de la vie privée de La Comédie humaine de Balzac. Chaque nouvelle a sa chute un peu proprette sauf Correspondances qu'on ferait bien de faire lire à tous ceux chez qui les humiliations et frustrations quotidiennes induisent un "dressage" autoritariste et violent de leur progéniture ou de leur chien ; ou en prévention de comportements futurs inadéquats, en classe de français dès le secondaire. (On est en plein dans le thème du moment : Maltraitances enfantine et animale).
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782264084439
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 312
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- Dimensions
- 180 x 111 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,60 € Poche 312 pages