La vallée des fleurs : Le livre de Niviaq Korneliussen
Elle vit à Nuuk, la capitale du Groenland. Elle est inuite, jeune, moderne et pleine d'humour. Elle est amoureuse de sa copine. Elle a été acceptée à l'Université d'Aarhus au Danemark et va enfin sortir du nid familial. Mais l'arrivée sur le continent réveille en elle une souffrance muette, une fêlure qui tue lentement le goût de vivre. Un événement tragique dans sa belle-famille la rappelle opportunément dans l'est du Groenland, au pied de la Vallée des Fleurs où, contre toute attente, la beauté des montagnes déclenche chez elle le début d'une rupture radicale. Elle, qui enfant avait sauté d'une fenêtre pour s'envoler, va chercher à retrouver à tout prix sa liberté perdue.
Un roman sur la crise identitaire des Inuits du Groenland.
Presse :
" Un texte à la sensibilité épidermique, formidablement inventif dans sa forme. " Zoé Courtois,
Le Monde
" Un texte ample, alerte poignante sur les maux dont souffre son pays, [l'autrice] s'attache à mettre en écriture toute la complexité d'une population " Sylvie Tanette,
Les Inrocks
" L'écriture est si juste, si puissante, que la lumière perce toujours à travers les ténèbres " Catherine Colas,
Libération
" La nature sauvage, tantôt lumineuse, tantôt obscure, le rythme effréné de l'écriture qui percute les sens font de ce roman une lecture qui ne laisse pas indemne. Un des romans les plus nécessaires de la rentrée ! "
Page des Libraires
De (auteur) : Niviaq Korneliussen
Traduit par : Inès Jorgensen
Expérience de lecture
Avis Babelio
Skye2306
• Il y a 1 mois
C’est l’histoire d’une Groenlandaise qui va habiter au Danemark pour ses études, et qui se heurte à sa propre inadéquation au monde « moderne ». En fait, ce n’est pas tant un livre sur la différence que sur la solitude qui en découle. Au début, quand elle est dans l’aéroport, elle rencontre une autre Inuite, une sorte de miroir distordu d’elle-même, avec un manteau qui sent le phoque, une manière de parler très ou trop spontanée, une agressivité qu’elle a du mal à refluer, et c’est comme une note d’intention de son voyage au Danemark. Tout le long, elle sera incomprise, infantilisée à cause de sa culture, ignorée ou méprisée. Car au-delà de la barrière de la langue, c’est aussi tout le langage non-verbal qu’elle n’arrive pas à saisir, ou qu’elle imite maladroitement pour se faire accepter. Ce n'est pas un roman facile à aborder et l'histoire de nous accueille pas les bras ouverts telle une mère aimante... C'est une sorte de roman social et on comprend très vite que le creux qu’elle ressent par rapport aux autres n’est pas que culturel, car elle n'a aucun véritable chez elle, même quand tous l’entourent, elle est toujours seule. Le style est très moderne, avec des phrases sculptées et entre lesquelles circule une poésie un peu vaporeuse. Petit défaut cependant, une certaine monotonie à la lecture, les phrases sont très semblables syntaxiquement, et surtout, de nombreuses répétitions (qui sont sans doute fait exprès mais fatiguent le lecteur). Malgré ces quelques menus "défauts" ou inconvénients, je vous conseille la lecture de ce roman qui vous en apprendra plus sur les relations entre le Danemark et le Groenland, comment une terre colonisée vit dans le modèle et en même temps dans l’ombre de la nation colonisatrice. A découvrir absolument !
christinebeausson
• Il y a 1 mois
On commence avec EUX, des chapitres vont se succéder… « 45 / femme. 38 ans. Pendaison » … la mère cherche à parler avec sa fille … « 44 / jeune homme. 19 ans. Par balle » … la fille discute avec son amoureuse … « 43 / femme. 76 ans. Pendaison » … puis, cela devient plus précis … « 41/ homme. 56 ans. Par balle. Cause de la mort : noyade dans le port » … jusqu’à … « 31 / garçon. 14 ans. S’est tiré une balle dans la tête avec un fusil dans la cave de ses parents. La mère a entendu le coup de feu. La police l’a trouvé ». Une longue dé-énumération avec ces chapitres, comme si petit à petit ce qui pourrait n’être qu’un simple fait divers, devenait quelque chose dont on devait prendre conscience. Le sujet étant, le taux de suicide au Groenland. Le texte lui continue à nous faire découvrir la vie quotidienne de la narratrice. Avec TOI, les chapitres continuent de se suivre … « 30 / ta grand mère t’a trouvée dans une des chambres de sa maison en rentrant. Les meubles de la chambre ont été enlevés, le sang a été lavé, mais le mur en a absorbé beaucoup, et elle y pense la nuit, que le sang de ta chair est sur le côté droit du lit, qu’elle a maintenant déplacé du côté gauche de la chambre. Elle regarde des photos de toi où tu es joyeuse, elle essaie de se souvenir de toi comme ça, et elle ne sait pas ce qui la fâche le plus, que tu aies détruit son foyer pour toujours, ou que la dernière image qu’elle est de toi, soit ta tête sans visage » … mais leur titres racontent en eux mêmes une autre histoire, celle d’une disparition qui se poursuit chapitre après chapitre … jusqu’à … « 20 / on t’a trimballée toute ta vie, de famille en famille et en institution pour enfants, tu étais difficile, tu as été trimballée de l’hôpital à la commune et retour à l’hôpital, on ne pouvait pas t’aider. Ils disent que ce n’est la faute de personne » … le fait divers devient un suicide qui touche la cousine de l’amoureuse de la narratrice … commence alors une véritable réflexion sur le phénomène tragique des cas de suicide sur l’île. Avec MOI, la numérotation des chapitres continue de décroître … « 19 / ma mort ne me concerne pas, moi, elle concerne tous ceux qui m’entourent » … le titre du chapitre et son contenu se mélange jusqu’à… « 1 / je suis prête. C’est malgré tout ma vie. » … la course poursuite de la vie continue encore et toujours … jusqu’à ? Un récit déstabilisant, le sujet n’est pas des plus réjouissant, la mort de ceux qui ne veulent plus, ne peuvent plus continuer de vivre, ou qui ce soir là, ont trop bu ? Le début de la lecture est un peu déroutant, les tribulations sexuelles de la narratrice ne sont pas des plus passionnantes … puis … le propos s’enrichit … les sentiments affleurent … la réflexion se creuse … on prend conscience de l’enjeu … et ça devient passionnant !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782264081131
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 336
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- Dimensions
- 178 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,60 € Poche 336 pages