Le dernier bistrot : Le livre de Anna Véronique El Baze

Un huit clos sous haute tension dont on ne ressort pas indemne. J’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire mais une fois que tous les éléments sont mis en place, je l’ai lu d’une traite. Le résumé est simple : un bar, un 24 décembre soir, six clients esseulés. Chacun a une histoire. D’un autre côté, une jeune femme semble endormie, une tâche de sang sous sa tête. 21h30, le patron du bar ferme la porte, sort une arme et met la salle en joue. Que se passe-t-il ? C’est le premier roman de l’autrice que je lis et autant te dire que ça ne va pas être le dernier. J’ai adoré. La forme du livre, l’originalité de l’histoire, la façon dont tout se découle et dont l’autrice nous mène en bateau. Elle nous livre ici un véritable portrait d’âmes seules, qui ont leur problématique. Tous se retrouvent dans ce bar et tous vont tenter de se sortir de là. Leurs vies s’entrechoquent, plus rien ne sera comme avant. L’intensité monte au fur et à mesure que nous avançons dans la lecture. Les clients vont se révéler au fur et à mesure et nous comprenons que ce sont des personnes cabossées par la vie avec des secrets et des failles. Chacun faisant face à la solitude, à la dureté de la vie. La plume de l’autrice est incroyable : sans fioriture et avec vulnérabilité, elle va redonner à ces personnages leur humanité, leur permettant de se dévoiler sous le joug de l’arme du patron. Les pièces s’assemblent quand les personnages se dévoilent et se racontent. Mais s’en sortiront-ils vivants ? Ce qui ressort de cette lecture et qui m’a marqué c’est que l’autrice à travers ces personnages met l’emphase sur l’importance de l’intérêt que l’on porte à chacun. Je n’ai cessé de demander qui a commis le crime ? Pourquoi ? Que font ces personnages ? C’est un véritable tour de maître que l’autrice signe dans ce roman où constamment j’ai dû revoir mes analyses. L’autrice arrive à créer une ambiance singulière et oppressante.

#128218; Un roman sociétal qui invite à la réflexion, à découvrir Paris, un 24 décembre. Bienvenue au Bar de L’Avenir … et il porte bien son nom car c’est précisément dans ce troquet que va se jouer l’avenir des 7 protagonistes de l’histoire. Nous y faisons la rencontre de Fred l’habitué, ancien soldat et calé dans son fauteuil roulant, Rokia la caissière en supérette, Christophe le concessionnaire automobile, Nour la jeune directrice de ressources humaines, Fabrice l’infirmier en unité psychiatrique et Marilyne la call girl. Tous ce soir là où une raison de pousser les portes du bistrot tenu par cet intriguant Patron à la carrure imposante. Les portes sont verrouillées vers 21h30 par le Patron qui sort une arme et met en joue la salle… En sortiront-ils vivants ? Débute alors un huit clos à l’ambiance pesante et cette question Pourquoi ? …. Pourquoi ce soir ? Pourquoi eux ? Pourquoi le Patron pète les plombs et les prend en otage ? …. Vous le découvrirez en vous plongeant dans l’histoire des personnages, ils vous livreront leurs fêlures, leurs espérances un à un … Chacun se dévoilera petit à petit ce qui les conduira à créer du lien, à réfléchir, à laisser tomber les barrières… Un roman tout en sensibilité abordant de nombreuses thématiques sociétales : l’alcoolisme, la religion, la sexualité, le handicap … Des personnes comme vous et moi qui peuvent se censurer, craindre le regard et le jugement des autres ... que nous pouvons croiser sans connaître les maux que chacun porte. Un roman qui se veut court et qui pousse à la réflexion sur notre société, les préjugés, la discrimination tout en gardant foi en l’humanité. Un roman à découvrir !

Merci aux éditions de l'Archipel pour cette lecture. Dans Le dernier bistrot, Anna Véronique El Baze nous plonge dans un huis clos intrigant où la tension monte au fil des pages. L'histoire se déroule dans un bistrot isolé, où plusieurs personnages se retrouvent pris en otage. Le suspense est bien construit, et l’intrigue nous tient en haleine. L'auteure réussit à maintenir une atmosphère étouffante et mystérieuse, nous dévoilant progressivement des indices sans jamais nous permettre de comprendre immédiatement les raisons de cette prise d'otage. L'histoire, bien que captivante au début, laisse quelques zones d'ombre qui, pour certains, pourraient être frustrantes. Les personnages, bien que intéressants, ne sont pas toujours suffisamment développés, ce qui peut rendre difficile l'attachement à leur sort. L’intrigue, bien que originale, m’a laissée sur ma faim, car j’aurais aimé davantage d’explications et de réponses aux questions qui se posent tout au long du récit. Malgré ces éléments, la tension et le suspense sont maintenus jusqu'à la fin, ce qui rend le livre agréable à lire. Si vous aimez les récits à suspense et les histoires en huis clos, ce roman peut plaire, même si l’on reste avec quelques interrogations à la fin. En résumé, Le dernier bistrot est une lecture qui m'a interpellée, mais qui m’a aussi laissée un peu sur ma faim en raison de certains non-dits et de la complexité de son dénouement.

Quelle surprise ce roman ! J’y suis allée en cherchant un thriller psychologique avec de la tension, et j’y ai trouvé plus que ça. Cette lecture c’est un peu panel de personnages désabusés, abîmés par la vie et par leurs décisions. C’est vrai, qui passe son réveillon du 24 décembre dans le bistrot du coin ? Et puis il y a ce gérant, de prime à bord très sympathique et qui transformera à jamais leur vie. Ce thriller a une tension palpable. Nous sommes enfermés avec les clients et le gérant dans ce bistrot, sans possibilité d’en sortir. On se demande ? Mais pourquoi. Que fais-je ici ? Les personnages, certains méprisables, d’autres simplement malheureux ou perdus, mettent petit à petit à réfléchir à leur vie, leurs choix, et le roman prend une tournure de plus en plus psychologique que j’ai beaucoup apprécié. Le style est incisif, brutal. Le roman se lit très vite, on n’a pas le temps de reprendre son souffle et c’était vraiment haletant. Le gérant, bourreau, est un personnage très complexe, ses intentions ne sont peut être pas celles que l’on croit et l’issue de son geste m’a vraiment émue. Il ne s’agit pas de violence pour de la violence. C’est plus profond et ça nous met un sacré uppercut. Bref, vous l’aurez compris ce roman a ete une sacrée surprise et je suis ravie de l’avoir découvert. Un roman noir, un roman social, un roman mine de rien, rempli d’espoir.