Le silence des repentis : Le livre de Kimi Cunningham Grant

Je viens de terminer un livre, le silence des repentis, dont j’ai bien apprécié l’écriture tranquille et efficace. La chute est surprenante et pleine d’humanité et elle me réjouit. Un ancien commando, une retraite cachée en pleine nature, un beau lien père fille, un trouble fête récurent. Sans ennui garanti.

T'aimes les grands espaces, la solitude et la vie spartiate, la chasse et la pleine nature ? Ben t es en plein dedans avec ce bouquin. un livre sur l'amour inconditionnel et la soif de liberté. Alors oui, les culs bénis diront que le mec n'est pas l'impie l'impie mais peu importe, il se démerde, bricole et fait du mieux qu'il peut et ca n'est ce pas le plus important... Si on y ajoute une amitié avec un type étrange mais droit... ca donne ce livre qu'il ne faut pas laisser passer pour ceux toujours curieux des bizarreries des se compatriotes

Dans le nord des Appalaches, Cooper, un vétéran de guerre, et sa fille de huit ans, Finch, vivent dans une petite cabane, au fond d'un "jardin" de cinquante mille hectares de forêt. Tous les 14 décembre, Jake, le propriétaire du chalet, vient leur déposer des courses pour l'année. En dehors de cet ami, seul un voisin, un peu inquiétant, connait leur existence. Mais un jour, Jake ne vient pas, Cooper et Finch vont alors devoir sortir de leur cachette prenant le risque d'attirer sur eux l'attention de la police... Mélangeant habilement thriller psychologique et "nature writing", Kimi Cunnigham Grant propose un roman juste et percutant. L'atmosphère est palpable, les personnages sont attachants, l'empathie bat son plein, la peur guette, l'émotion surgit sans prévenir tant l'écriture joue sur la corde sensible. Malgré la tension qui est à son paroxysme, on ressent tout l'amour que Cooper et Finch se portent mutuellement. On est plongé en immersion totale dans ce huit clos au cœur de la nature qui se montre tantôt amie tantôt dangereuse.

« Dans le règne animal, les créatures protègent leur progéniture de la façon la plus insensée qui soit. Elles s’interposent face aux dangers. Elles se battent, bec, ailes et ongles. » Aux fins fonds de la forêt au nord des Appalaches aux Etats-Unis, un homme, Cooper, et sa petite fille, Finch, vivent réfugiés dans une cabane isolée, dans des conditions de vie très sobres, limitées à l’essentiel. [masquer] « Je lui dirai un jour. Toute la vérité. Ce que le monde au-delà de cette cinquantaine d’hectares de bois nous a fait. Ce qu’il nous ferait encore. » [/masquer] Mais quelles sont les raisons qui ont conduit cet homme à fuir et à se couper du monde de façon si abrupte ? Il paraît hanté par un certain vécu que l’on cherche à découvrir. Ce besoin d’isolement apparaît vital pour lui. Protéger sa fille. Survie et sécurité. Passer sous silence. [masquer] La décision de ce père est inhérente à un passé sur lequel on s’interroge et qui filtre au fur et à mesure de notre lecture de façon réussie. « Car je ne lui ai pas encore raconté la longue et terrible histoire qui explique notre présence ici […] » [/masquer] Les seuls compagnons sont Scotland, un étrange voisin, qui de près et de loin semble (sur)veiller, et Jack, l’ami fidèle de Cooper qui apporte le réapprovisionnement annuel. Mais voilà qu’une année, les choses changent … Et, les rituels instaurés vacillent … Je craignais l’installation de l’intrigue un peu longue au début, mais fourni en précisions utiles sur le décor, l’expérience passée de Cooper, et le ressenti des personnages, je me suis laissée porter et suis complètement rentrée dans l’histoire. Le besoin d’isolement pour se protéger, la relation père-fille, le sens des valeurs, le suspense et les émotions… j’ai beaucoup aimé ce roman conseillé par ma libraire.