Les rancoeurs et la Terre : Le livre de Kimi Cunningham Grant

Un bon roman, à la construction classique (alternance de chapitres avant/après) mais dont la lecture est très agréable. Dommage que la fin, un peu rapide et pas d'une grande originalité, ne soit pas à la hauteur du reste du roman. Cette fin un peu décevante m'a fait baisser ma note de 8 à 7 car, du fait de cette fin, je trouve que ce roman est un peu moins bon que Le silence des repentis.

"Les rancoeurs et la terre" est le deuxième roman que je lis de cette autrice. J'ai lu avant "Le silence des repentis" que j'ai adoré ! Donc forcément, je me suis procurée le 2ème. Et dans ce dernier, l'intrigue nous tient en haleine pendant tout le roman. On est embarqué dans l'histoire avec le shérif Red et on ne veut plus lâcher le livre. Le suspens nous tient jusqu'au bout, avec une fin étonnante. Bon moment de lecture.

Fallen Mountains en Pensylvanie Transom Shultz rejoint son pays natal, à la mort de Jack Hardy, il y a passé son enfance dans la ferme de Jack et Magie , il y a fait les 400 coups avec leur petit fils devenu son ami, Chase. Autrefois, dans l’école du village, il jouait les caïds et ne cessait d’accabler et de blesser Possum qui devenait sa tête de turc Mais peu de temps après son retour, il disparaît Au début pas d’inquiétude, il est adepte de la situation, mais plus les jours passent et plus sa disparition est suspecte Red, le shérif, fait ressurgir le passé et avec lui toutes les vérités cachées vont refaire surface et dévoiler des faits sordides dont lui-même est lié Kimi Cunningham Grant nous offre à nouveau un roman d’atmosphère, visuel, naturel.., Ce récit est revêtu de vert mais aussi de marron, De sérénité mais aussi de réalité… D’oxygène mais aussi d’hypoxie… Il se construit autour de grands espaces… le point fort de l’auteure sans conteste… Il y’a « l’avant », les faits Et il y’a « l’après », les conséquences La vengeance, les rancœurs, le retour à la terre Possum, ce petit être fragile, humilié, moqué, bafoué… Il est attendrissant, je n’ai qu’une envie, le chérir Cette fin… triste mais juste parfaite, quand le titre prend tout son sens J’ai lu « le silence des repentis » que j’avais adoré et ici j’ai encore plus aimé ce roman à la fois étincelant et sombre

Super récit, belle écriture. Encore une fois une atmosphère constituée de bien-être et de suspense. J’ai bien aimé la construction en chapitres alternés « Avant » et « Après ». Et la manière progressive de dévoiler les différents éléments de l’intrigue. Désarçonnée par ce personnage de Transom, qui abîme tout ceux qu’ils côtoient et par l’acceptation de ces derniers. Jusqu’au jour où… Pas de manichéisme dans le traitement des personnages. Aimé aussi l’attachement de Chase à sa terre, héritage d’une histoire familiale heureuse : "Il faut bien comprendre que nous avons, chacun, des limites à ce que nous pouvons accepter. Si on nous pousse trop, si on nous accule, nous finissons par craquer. Et nous faisons des choses dont nous serions incapables dans des circonstances normales. C’est un fait."