Louis Jourdan - Le dernier French lover d'Hollywood : Le livre de Olivier Minne

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Séguier

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Le premier livre consacré à Louis Jourdan, nourri d'entretiens inédits avec l'acteur, qui brosse à la fois le portrait d'une légende du 7e art et celui de l'âge d'or d'Hollywood.

Quel incroyable destin que celui de Louis Jourdan (1921-2015). Né à Marseille, il fit rapidement ses débuts devant la caméra de Marc Allégret avant d'enchaîner quelques films français dans les années 1940. Repéré par le grand producteur David O. Selznick, Hollywood lui ouvre ses portes en 1946. Il tournera avec Alfred Hitchcock, Max Ophüls, Vincente Minnelli pour ne citer qu'eux, dans une longue carrière américaine au cours de laquelle il fut élu l'" homme le plus séduisant du monde " et qui le vit donner la réplique à Elizabeth Taylor, Leslie Caron, Brigitte Bardot, Gregory Peck, Frank Sinatra, Grace Kelly ou encore James Dean. Mort à Beverly Hills en 2015, il incarna comme peu d'autres l'élégance française et la beauté.
Richement illustrée, cette biographie raconte l'âge d'or hollywoodien puis le déclin des " grands studios ". Cela au fil d'une mise en scène passionnante, composée d'allers-retours entre le passé glorieux de Jourdan et les nombreux entretiens que l'auteur, Olivier Minne, a pu avoir avec lui au cours des cinq dernières années de sa vie.

Olivier Minne est animateur de télévision, acteur, journaliste et producteur. Passionné de théâtre et de cinéma, il vit entre Paris et Los Angeles.

De (auteur) : Olivier Minne

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Dancharr

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Olivier Minne, le tutélaire et charismatique présentateur de Fort Boyard, talentueux journaliste de la télé a écrit une biographie de Louis Jourdan, le dernier French lover d'Hollywood qui mérite la lecture. L'auteur est porté par son double sujet: Louis Jourdan et le Hollywood de la grande époque. Son style, vif et élégant nous les fait si bien revivre qu'on a l'impression de faire partie du décor. La narration est habile car l'auteur nous promène dans les âges de son héros en des allers-retours très maîtrisés. Il nous fait d'abord découvrir la Riviera d'avant la guerre, vue de Cannes et des grands hôtels où Louis Jourdan a passé son enfance en côtoyant les célébrités de l'époque qui étaient les clients et parfois les amis de son père. On apprend pourquoi le festival de Cannes n'est pas celui de Biarritz. Beaucoup d'anecdotes sur le cinéma et les acteurs de cette époque nous sont ainsi données, sorties de la mémoire encore bonne d'un témoin de première ligne. Un peu plus tard, on a des informations sur le cinéma de la guerre et une explication au mode de vie de ceux qui s'accommodaient, sans se poser trop de questions, de l'air du temps. En 46, il répond à l'appel irrésistible de l'Amérique et c'est la partie du livre la plus importante. Olivier Minne nous dresse, à partir des confidences de Louis Jourdan, le portait saisissant du Hollywood de l'après guerre. Avec notre jeune héros, (Louis Jourdan a 24 ans), on est projeté dans cette usine à rêves qui ne fut pas un cauchemar pour lui car il était sous la tutelle du grand producteur David Selznik, celui d'Autant en emporte le vent. Il est transformé par l'usine à faire des stars en un produit "bankable" avec son sous-titre de français, très prisé à l'époque. Cette description est passionnante. Olivier Minne raconte l'histoire de cette grande période du cinéma américain au travers des yeux d'un acteur-témoin doué d'une vive intelligence, d'un esprit critique redoutable que n'entamait pas une grande urbanité, mais il ne s'agit pas d'un documentaire car Olivier Minne recrée les scènes qu'on lui raconte avec beaucoup d'alacrité. Le tournage du Procès Paradine par Hitchcock, en 1947 est très démystifiant car il est vu des coulisses avec une férocité réjouissante. Le livre fourmille d'informations sur les stars, leur façon d'être, de vieillir (mal pour certaines). Les pages consacrées à James Dean sont particulièrement croustillantes. Louis Jourdan a joué, en 1954, une pièce de Gide, l'immoraliste avec lui, et ses souvenirs ne sont pas ceux de l'hagiographie officielle. Ce livre est plein de pépites qu'il serait dommage de négliger. Mais ce n'est pas son seul mérite - j'ai décidément beaucoup aimé ce livre -, il est exceptionnel par la façon dont il a été écrit. Olivier Minne s'est introduit dans la vie de Louis Jourdan alors que celui-ci était déjà un grand vieillard. Ses seules passions - de toujours - l'occupaient: la musique et les livres. Il a réussi à forcer ses défenses, à l'intéresser à son projet, à gagner son amitié et pendant 5 ans a recueillie ses confidences. Ce fut un beau cadeau pour Louis Jourdan qui finissait sa vie en presque solitaire. Olivier Minne n'a pas été dépassé par son sujet : il en montre les faiblesses, les blessures et nous fait voir l'acteur le plus méconnu des français : séduisant sans se sentir séducteur, conscient de son talent et des limites de sa carrière, égoïste et généreux, bon mari, mauvais père, plus touchant en fin de vie qu'à ses débuts. On sort de ce livre ému et comblé si on aime le cinéma. Dancharr

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ClaireObscure

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Vous n’êtes pas sans savoir qu’Olivier Minne est animateur de télévision, journaliste et comédien. Mais Olivier Minne est aussi biographe. Sa biographie de l’acteur Louis Jourdan (1921-2015) est attachante, bien documentée et étonnante. Un « must-read » et une vraie lecture cinéphile. Je vous dis pourquoi ci-dessous. Dès les premières pages on se doute que Louis Jourdan – Le dernier French lover d’Hollywood n’est pas une biographie « ordinaire » ou « classique ». Olivier Minne s’est totalement impliqué dans le projet d’interviewer Louis Jourdan, et de dresser le portrait de l’acteur à travers un documentaire et un livre – il y a d’ailleurs consacré cinq ans de sa vie. Le résultat est un « récit de vie » très vivant, très plaisant à lire et bourré d’anecdotes. (....)

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hanyrhauz

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

J'étais curieuse de voir qui se cachait derrière ce regard. C'est la principale raison de mon choix lors de cette opération Masse Critique. Curieuse de découvrir les éditions Séguier, aux couvertures si élégantes, dont je n'avais jamais rien lu. Curieuse aussi de lire l'auteur Olivier Minne, surtout depuis ma lecture de son portrait en dernière page de Libé. Ma lecture a répondu à toutes ces attentes. Les éditions Séguier propose un livre de qualité, illustré, une belle biographie pour une étoile d'Hollywood. Olivier Minne est bel et bien un auteur, n'hésitant pas à se mettre en scène dans cette biographie, au travers des entretiens qu'il a avec Louis Jourdan. Chose qui pour moi, apporte toujours une chaleur au texte. On suit avec autant d'intérêt le récit de ses visites que les grands traits de la vie de Louis Jourdan. Louis Jourdan. Car c'est bien lui le coeur du livre. Un acteur que je ne connaissais pas. Mais c'est la force du texte, sans le connaître, son histoire reste passionnante, car c'est tout une part du cinéma français et du cinéma américain qu'il nous raconte. Le cinéma sous l'occupation, même s'il ne n'aime pas se rappeler cette période, les grands studios, les grands noms du cinéma, qu'il aime ou qu'il déteste. Se superpose dans le texte d'Olivier Minne, le jeune Jourdan, évoluant dans l'âge d'or d'Hollywood et le Jourdan âgé qui porte un oeil critique sur son parcours, ses relations, ce milieu. Par la biographie de Louis Jourdan, Olivier Minne brosse le portrait tout en élégance d'un milieu et d'une ville. Et il ne me reste plus qu'à regarder les films de Louis Jourdan, pour voir l'acteur en action. J'ai d'ors et déjà emprunté La Flibustière des Antilles...

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manU17

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

« Le plus beau regard d’Hollywood appartient à la France, c’est le regard de Louis Jourdan… » Lorsque l’année dernière j’ai eu envie de regarder Lettre d’une inconnue de Max Ophüls sur Arte, c’est avant tout parce que c’est l’adaptation du livre de Stefan Zweig. Aux côté de Joan Fontaine (la nouvelle épouse de Maxim de Winter dans Rebecca d’Hitchcock), j’ai eu la surprise d’y découvrir un Louis Jourdan vraiment convaincant. Je n’avais qu’un vague souvenir de lui dans un épisode de Columbo et dans son rôle de méchant dans le 13ème James Bond, Octopussy. Il faut dire que comme Claudette Colbert avant lui, Louis Jourdan fait partie de ces français plus connus aux États-Unis que dans leur pays d’origine. Sa carrière faite de hauts et de bas, sans doute plus de bas que de hauts d’ailleurs, explique qu’il n’a pas durablement marqué les esprits, si ce n’est de quelques cinéphiles. Avec ce livre, Olivier Minne, qui l’a côtoyé les dernières années de sa vie, choisit de réparer cet oubli et de le remettre en lumière. Alternativement, il nous fait partager ses rencontres avec le comédien, terré dans sa villa de Beverly Hills, ainsi que le récit de son ascension dans la cité des anges. En filigranes, ce sont les grandes années de l’âge d’or des principaux studios hollywoodiens qui s’écoulent au fil des pages jusqu’à leur lente mais inexorable chute. Au choix, on s’amusera ou s’indignera du pouvoir que ceux-ci exerçaient sur les comédiens. En cela, toute la partie évoquant le fameux producteur David O’Selznic (le succès d’Autant en emporte le vent, c’est en parti lui) dont Jourdan fut le poulain est édifiante. Outre un réel talent de conteur, Olivier Minne a une vraie tendresse pour son sujet qui transparait tout au long du livre sans pour autant occulter la complexité du personnage. Celui qui fut élu « l’homme le plus séduisant du monde », Jourdan se révèle bien plus passionné par la littérature et par la musique qu’il ne l’a jamais été par sa carrière. C’est d’ailleurs bien souvent sur les conseils de sa femme (un sacré personnage cette Quique) qu’il acceptait un rôle. De plus, si le comédien se montre volontiers cabot et parfois confondant de mauvaise foi, il nous régale de son franc-parler quand il n’hésite pas à tacler ses partenaires de tournage. Outre ceux dont il refuse carrément de parler, certains en prennent pour leur grade, notamment Joan Fontaine «C’est bien simple, de toute façon personne ne la supportait. Même sa sœur, Olivia de Havilland, la détestait », avec une mention spéciale pour James Dean, « le petit imbécile » dont on sent une inimitié encore bien vivace. Querelles d’égaux entre beaux gosses à l’avenir prometteur ? Allez savoir… « Il en va de l’amitié comme des jardins. Sans entretien, les herbes folles envahissent l’ensemble et étouffent les essences les plus fragiles. » Avec ce pavé de 600 pages à la narration fluide et vraiment prenante, Olivier Minne signe une biographie convaincante qui se dévore sans temps mort.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Actualités et Société , Biographie Témoignage Mémoire
  • EAN
    9782840497257
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    610
  • Dimensions
    210 x 152 mm

L'auteur

Olivier Minne

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22,90 € Grand format 610 pages