Les Misérables - tome 2 : Le livre de Victor Hugo

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

Le drame de Jean Valjean, l'ex-forçat contraint au mal par l'injustice sociale, c'est " le vaste miroir reflétant le genre humain de son siècle ".
Sous le nom de Monsieur Madeleine, puis sous celui de Monsieur Fauchelevent, il devient propriétaire d'une maison et connaît les joies de l'amour paternel auprès de Cosette, arrachée à l'affreux couple Thénardier. Mais ces moments de bonheur seront de courte durée... Javert le traque avec l'acharnement d'un fanatique, inaccessible à la pitié.
Roman policier, roman social, chef-d'œuvre du XIXe siècle, Les Misérables n'ont pas encore pris fin. Les protagonistes ont encore bien des choses à vivre avant le bouquet final.

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Victor Hugo
Préface de : Arnaud Laster

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Expérience de lecture

Avis Babelio

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4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Pour moi l’un des plus beaux passages du livre, tome 2, quatrième partie, livre quatrième, chapitre 2 : « Mon enfant, tu entres par paresse dans la plus laborieuse des existences. Ah! tu te déclares fainéant! prépare-toi à travailler. As-tu vu une machine qui est redoutable? cela s'appelle le laminoir. Il faut y prendre garde, c'est une chose sournoise et féroce; si elle vous attrape le pan de votre habit, vous y passez tout entier. Cette machine, c'est l'oisiveté. Arrête-toi, pendant qu'il en est temps encore, et sauve-toi! Autrement, c'est fini; avant peu tu seras dans l'engrenage. Une fois pris, n'espère plus rien. A la fatigue, paresseux! plus de repos. La main de fer du travail implacable t'a saisi. Gagner ta vie, avoir une tâche, accomplir un devoir, tu ne veux pas! être comme les autres, cela t'ennuie! Eh bien! tu seras autre-ment. Le travail est la loi; qui le repousse ennui, l'aura supplice. Tu ne veux pas être ouvrier, tu seras esclave. Le travail ne vous lâche d'un côté que pour vous reprendre de l'autre; tu ne veux pas être son ami, tu seras son nègre. Ah! tu n'as pas voulu de la lassitude honnête des hommes, tu vas avoir la sueur des damnés. Où les autres chantent, tu râleras. Tu verras de loin, d'en bas, les autres hommes travailler; il te semblera qu'ils se reposent. Le laboureur, le moissonneur, le matelot, le forgeron, t'apparaîtront dans la lumière comme les bienheureux d'un paradis. Quel rayonnement dans l'enclume ! Mener la charrue, lier la gerbe, c'est de la joie. La barque en Ment dans le vent, quelle fête! Toi, paresseux, pioche, train, roule, marche! Tire ton licou, te voila bête de somme dans ratelage de l'enfer! Ah! ne rien faire, c'était là ton but. Eh bien! pas une semaine, pas une journée, pas une heure sans accablement. Tu ne pourras rien soulever qu'avec angoisse. Toutes les minutes qui passeront feront craquer tes muscles. Ce qui sera plume pour les autres sera pour toi rocher. Les choses les plus simples s'escarperont. La vie se fera monstre autour de toi. Aller, venir, respirer, autant de travaux terribles. Ton poumon te fera l'effet d'un poids de cent livres. Marcher ici plutôt que là, ce sera un problème à résoudre. Le premier venu qui veut sortir pousse sa porte, c'est fait, le voilà dehors. Toi, si tu veux sortir, il te faudra percer ton mur. Pour aller dans la rue, qu'est-ce que tout le monde fait? Tout le monde descend l'escalier; toi, tu déchireras tes draps de lit, tu en feras brin à brin une corde, puis tu passeras par ta fenêtre et tu te suspendras à ce fil sur un abîme, et ce sera la nuit, dans l'orage, dans la pluie, dans l'ouragan, et, si la corde est trop courte, tu n'auras plus qu'une manière de descendre, tomber. Tomber au hasard, dans le gouffre, d'une hauteur quelconque, sur quoi? Sur ce qui est en bas, sur l'inconnu. Ou tu grimperas par un tuyau de cheminée, au risque de t'y brûler; ou tu ramperas par un conduit de latrines, au risque de t'y noyer. Je ne te parle pas des trous qu'il faut masquer, des pierres qu'il faut ôter et remettre vingt fois par jour, des plâtras qu'il faut cacher dans sa paillasse. Une serrure se présente ; le bourgeois a dans sa poche sa clef fabriquée par un serrurier. Toi, si tu veux passer outre, tu es condamné à faire un chef-d'œuvre effrayant; tu prendras un gros sou, tu le couperas en deux lames; avec quels outils? tu les inventeras. Cela te regarde. Puis tu creuseras l'intérieur de ces deux lames, en ménageant soigneusement le dehors, et tu pratiqueras sur le bord tout autour un pas de vis, de façon qu'elles s'ajustent étroitement l'une sur l'autre comme un fond et comme un couverce. Le dessous et le dessus ainsi vissés, on n'y devinera rien. Pour les surveillants, car tu seras guetté, ce sera un gros sou; pour toi, ce sera une boîte. Que mettras-tu dans cette boîte? Un petit morceau d'acier. Un ressort de montre auquel tu auras fait des dents et qui sera une scie. Avec cette scie, longue comme une épingle et cachée dans un sou, tu devras couper le pêne de la serrure, la mèche du verrou, l'anse du cadenas, et le barreau que tu auras à ta fenêtre, et la manille que tu auras à ta jambe. Ce chef-d'œuvre fait, ce prodige accompli, tous ces miracles d'art, d'adresse, d'habileté, de patience, exécutés, si l'on vient à savoir que tu en es l'auteur, quelle sera ta récompense? le cachot. Voilà l'avenir. La paresse, le plaisir, quels précipices! Ne rien faire, c'est un lugubre parti pris, sais-tu bien? Vivre oisif de la substance sociale! être inutile, c'est-à-dire nuisible! Cela mène droit au fond de la misère. Malheur à qui veut être parasite! il sera vermine. Ah! il ne te plaît pas de travailler! Ah! tu n'as qu'une pensée : bien boire, bien manger, bien dormir. Tu boiras de l'eau, tu mangeras du pain noir, tu dormiras sur une planche avec une ferraille rivée à tes membres et dont tu sentiras la nuit le froid sur ta chair! Tu briseras cette ferraille, tu t'enfuiras. C'est bon. Tu te traîneras sur le ventre dans les broussailles et tu mangeras de l'herbe comme les brutes des bois. Et tu seras repris. Et alors tu passeras des années dans une basse-fosse, scellé à une muraille, tâtonnant pour boire à ta cruche, mordant dans un affreux pain de ténèbres dont les chiens ne voudraient pas, mangeant des fèves que les vers auront mangées avant toi. Tu seras cloporte dans une cave. Ah! aie pitié de toi-même, misérable enfant, tout jeune, qui tétais ta nourrice il n'y a pas vingt ans, et qui as sans doute encore ta mère! je t'en conjure, écoute-moi. Tu veux de fin drap noir, des escarpins vernis, te friser, te mettre dans tes boucles de l'huile qui sent bon, plaire aux créatures, être joli. Tu seras tondu ras avec une casaque rouge et des sabots. Tu veux une bague au doigt, tu auras un carcan au cou. Et si tu regardes une femme, un coup de bâton. Et tu entreras là à vingt ans, et tu en sortiras à cinquante! Tu entreras jeune, rose, frais, avec tes yeux brillants et toutes tes dents blanches, et ta belle chevelure d'adolescent, tu sortiras cassé, courbé, ridé, édenté, horrible, en cheveux blancs! Ah! mon pauvre enfant, tu fais fausse route, la fainéantise te conseille mal; le plus rude des travaux, c'est le vol. Crois-moi, n'entreprends pas cette pénible besogne d'être un paresseux. Devenir coquin, ce n'est pas commode. Il est moins malaisé d'être honnête homme. Va maintenant, et pense à ce que je t'ai dit. À propos, que voulais-tu de moi? ma bourse? la voici. Et le vieillard, lâchant Montparnasse, lui mit dans la main sa bourse, que Montparnasse soupesa un moment; après quoi, avec la même précaution machinale que s'il l'eût volée, Montparnasse la laissa glisser doucement dans la poche de derrière de sa redingote. »

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rodolphe72

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

[masquer]Après plusieurs lectures de la période actuelle, qu'il est bon de se replonger dans les classiques ! Comme Flaubert ou Proust, Victor Hugo est indépassable. Dans les Misérables, le jugement social et politique côtoie l'émotion romanesque portée par des personnages attachants. La mort de Jean Valjean, apogée de sa rédemption, est particulièrement poignante.[/masquer]

Giselda

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Un chef d'œuvre intemporel! Ce roman a clairement résonné en moi de part les thèmes abordés tel que l'injustice, la misère, l'amour et la rédemption mais aussi grâce au style de Victor Hugo qui est juste sublime, à la fois poétique, riche et saisissant de profondeur. Au delà d'une lecture mémorable, ce roman donne des leçons de vie à travers une fresque épique de la France du 19ème siècle avec des personnages marquants et inoubliables à l'instar de Jean valjean, ce personnage complexe et si bien construit qui rentre définitivement dans la liste de mes personnages favoris de tous les temps. Mais aussi cosette, Javert, les Thenardiers. Chaque personnage porte en lui une part d'humanité et par nécessairement la meilleure. Les misérables est un hymne à l'espoir, à la bonté. Et je n'ai qu'un conseil à vous donner : Ne soyez pas impressionné par le volume du roman, juste foncez le lire.

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memoiresdelivres

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Comment parler de littérature sans appréhender « Les Misérables » de Victor Hugo ? Jean Valjean, Cosette, Gavroche, Fantine ces noms ont marqué à jamais notre imaginaire. De la littérature au cinéma, Les Misérables est une fresque historique et sociale incontournable. Ancien forçat, Jean Valjean tente de réintégrer la société et fait la connaissance de l’évêque de Digne. Si le bagne a exacerbé la bestialité de Jean Valjean et qu’il a perdu espoir en l’humanité, cette rencontre lui montre une nouvelle voie. Quelques années plus tard, son destin le mêne vers Cosette, une orpheline vivant des conditions de vie intolérables auprès des Thénardiers. Cette seconde rencontre va lui offrir un nouveau basculement dans sa destinée. L’amour qui le lie à Cosette contribuera-t-il à sauver son âme ? Dans ce roman, Victor Hugo crée une trame romanesque immense en multipliant les intrigues où s’entrecroisent des personnages incontournables. Cette fresque à la croisée de tous les genres nous permet d’éclairer toute une époque de la bataille de Waterloo à l’insurrection de 1832. Victor Hugo choisit également de combattre par ses mots les injustices et de défendre les opprimés. A travers une œuvre majeure il nous démontre comment la société pousse au crime. Entre les digressions historiques et les positions politiques de Victor Hugo, j’ai été comblée par un des plus beaux romans de la littérature.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266296007
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    896
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Victor Hugo

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6,90 € Poche 896 pages