Le Portrait de mariage : Le livre de Maggie O'Farrell
Le Portrait de mariage - Trailer
C'est un grand jour à Ferrare. On y célèbre les noces du duc Alfonso et de Lucrèce de Médicis. La fête est extravagante et la foule n'a d'yeux que pour le couple.
La mariée a quinze ans.
Rien ne l'avait préparée à ce rôle. Elle n'était que la troisième fille du grand duc de Toscane, la discrète, la sensible, celle dont ses parents ne savaient que faire. Mais le décès soudain de sœur aînée a changé son histoire.
La fête est finie, Lucrèce est seule dans un palais immense et froid. Seule face aux intrigues de la cour. Seule face à cet homme aussi charismatique que terrifiant qu'est son mari.
Et tandis que Lucrèce pose pour le portrait de mariage qui figera son image pour l'éternité, elle voit se dessiner ce que l'on attend d'elle : donner vie à un héritier. Son propre destin en dépend...
De (auteur) : Maggie O'Farrell
Traduit par : Sarah Tardy
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Tachan
• Il y a 2 semaines
Après la découverte de la plume de Maggie O’Farrell dans le poignant Hamnet et sa singulière histoire de famille, je savais que je ne pourrais pas en rester là avec l’autrice et qu’il me faudrait aller à nouveau à sa rencontre. C’est là que sortit Le portrait de mariage, une nouvelle invitation à aller vers elle, mais après les terres anglaises, place aux terres italiennes . C’est de manière tout aussi étrange et pénétrante que j’ai retrouvé l’autrice, cette fois sur les traces de la jeune Lucrèce de Médicis, une fille de 13 ans, mariée malgré elle à un homme adulte et puissant, qui abusera de son statut pour tenter de la forcer à enfanter et l’enfermera dans un terrible mariage sans liberté, un vrai Barbe Bleue italien, fou et sans pitié ! J’ai retrouvé ici, la même puissance évocatrice dans la plume très sobre et subtile de l’autrice qui joue sur les atmosphère plutôt que de monter frontalement aux créneaux. Elle cherche à dénoncer le poids de ces mariages d’intérêt contractés sans le consentement des jeunes filles et avec des hommes souvent bien plus âgés aux comportements parfois violents et brutaux qui détruisaient leur personnalité et assurance, mais elle le fait avec beaucoup de finesse et de poésie. Elle nous entraîne pour cela ici, en plein coeur de la Renaissance italienne, avec une héroïne passionnée de peinture qui doit être peinte, pour son portrait de mariage, par l’un des artistes les plus célèbres du moment, ce qui va aiguiser son regard et le nôtre. Plus qu’une ode à la Renaissance telle qu’on la connaît, c’est le récit de la vie des femmes de cette époque. Avec une plume atmosphérique, Maggie O’Farrell nous fait pénétrer l’intimité des villas et châteaux où ses femmes évoluaient, tantôt compagne et égale des hommes avec qui elles partageaient une femme de pouvoir domestique et politique, tantôt totalement soumises à leurs desiderata et enfermées dans les demeures choisies par ceux-ci. Ici, Lucrèce démarre ce mariage pleine de craintes mais d’espoir aussi dans une belle villa ouverte sur la nature, ce qui comble son goût pour l’aventure et la nature. Mais elle se retrouve bien vite enfermée par le poids des responsabilités et des murs des forteresses de son époux, qui n’a qu’une ambition être le maître et transmettre à un héritier ce qu’il aura maîtrisé d’une main de fer. Il y a une place du décor vraiment fort passionnante dans ce récit. Nous sommes ainsi face à un récit très pénétrant, très lent, très intime où on entend les espoirs et les déconvenues de cette jeune épouse intelligente et passionnée d’art qu’on va peu à peu enfermer, détruire dans ce mariage sans amour et sans ambition humaine. C’est terrible à suivre, car autant mots trop forts n’est dit, ce qui frappe et blesse encore plus. On voit l’engrenage se mettre en place inexorablement sans pouvoir rien faire, toute résistance étant étouffée. Rappelons que ce n’était qu’une enfant de 15 ans ! L’autrice est ainsi très forte pour nous placer à ses côtés, nous faire sentir son envie de rébellion, de révolte grâce à l’art et la liberté qu’il lui offre, mais sa résignation face à la puissance mâle qui la contrôle. Désolant. Je vous invite donc à venir pénétrer dans les coulisses de ce terrible mariage au dénouement inéluctable, sorte de compte-à-rebours présenté dès le début qui ne rend la lecture que plus poignante, dans ce cadre italien et renaissant où le regard porté sur l’art et la nature est la seule évasion possible par ces tristes personnages enfermés dans un rôle qu’ils n’ont pas voulu. Des pages subtiles et sublimes accompagnent ce triste châtiment non mérité, dénonçant la folie de ces hommes tout puissant qui ne prêtent pas attention aux autres mais juste à leurs ambitions. Maagie O’Farrell, décidément, ne retranscrit pas comme les autres ces périodes et personnages phares et sait en montrer les zones d’ombre avec une émotion retenue puissante magnifique. Je suis fan.
Spitfire89
• Il y a 3 semaines
Une littérature historique au coeur de la renaissance Italienne et avec la famille des Médicis. Une plume sensible, délicate, descriptif et perspicace de Maggie O'Farrell. On découvre la destiné de Lucrèce qui n'était pas la première fille de sa sororité, qui aurait imaginait qu'elle épouserai Alfonso alors que cette dernière est timide, sensible et discrète, cela s'avèrera un atout au sein du palais. Un huis clos qui nous montre la passion de l'art de Lucrèce, les complots, non dit et trahison qui orne la vie au palais mais aussi le quotidien de la duchesse et des servantes, une intrigue captivante, rocambolesque, une héroïne attachante. On retrouve de l'émotion, du suspense et une saveur féministe.
Jenta3
• Il y a 1 mois
Un livre historique est toujours pour moi un livre intéressant. Et ce fût le cas avec celui-ci. L'histoire de Lucrèce est édifiante quant au pouvoir des hommes sur les femmes durant la Renaissance. Lucrèce se bat avec ses pensées et ses ressentis en décalage avec son époque. Elle a des vues très "féministes" pour cette période et a du mal à respecter la place que son mari tente de lui imposer. L'histoire et surtout la fin de ce roman est attachante. Les détails et les descriptions sont étudiés et documentés, on ressent un grand travail de la part de l'auteure pour respecter au mieux l'aspect historique de son roman. Mais je n'ai pas du tout accroché au style. L'écriture est très élégante, le vocabulaire choisi mais que de longueurs et de descriptions quel que soit le sujet. C'est lassant à la longue, et ça a terni ma lecture.
Aline1102
• Il y a 1 mois
Il est des femmes qui sont nées trop tôt dans l’histoire. C’est le cas de Lucrèce de Médicis, mariée très jeune et contre son gré à l’époux que ses parents destinaient à sa sœur décédée. Trop jeune, trop indépendante, d’une nature trop curieuse, pas assez soumise ou malléable, Lucrèce se retrouve prise dans une union diplomatique qui l’étouffe et qui la mènera à sa perte. Une femme telle que celle-ci aurait dû naître quelques siècles plus tard et être maîtresse de son propre destin au lieu de dépendre du bon vouloir des hommes de son époque. Car cette toute jeune femme que nous décrit Maggie O’Farrell est dotée de très belles qualités et de grands talents. Éduquée par ses parents afin de pouvoir tenir sa place dans le monde, mais aussi pour comprendre les intrigues et implications diplomatiques de l’Europe de l’époque, Lucrèce aurait pu être une alliée de poids pour un Alfonso moins jaloux de son autorité et de son pouvoir. Cet homme encore jeune que nous décrit l’auteure est déjà soupçonneux, vaniteux et possède un caractère extrêmement changeant qui, dès le départ, n’augure rien de bon pour sa jeune épouse. [masquer] Vers le milieu du roman, il dévoile progressivement son vrai visage, jusqu’à cette remarque glaçante au sujet de sa « première duchesse », que l’on relève en même temps que Lucrèce.[/masquer] Maggie O’Farrell force-t-elle le trait ? A en croire les historiens, c’est le cas : [masquer] Lucrèce aurait en réalité succombé à la tuberculose. [/masquer] Il n’empêche que Le portrait de mariage est une fiction intéressante qui, sans mauvais jeux de mots, dresse un portrait à la fois fidèle et révoltant de la condition féminine à l’époque. Ainsi, les conseils d’Eléonore à Lucrèce au moment de son mariage (entre autres, toujours dire « oui » à son époux) nous paraissent-ils totalement épouvantables au XXIe siècle. Le portrait de mariage est aussi un très beau récit, écrit d’une très belle plume par une auteure qui nous a habitués, au fil des romans, à la qualité de ses textes : la prose d’O’Farrell est fluide, sobre mais forte à la fois. Si les personnages ne sont pas réellement attachants (ils sont trop lointains, trop froids pour cela), ils sont néanmoins fascinants à suivre et le contexte historique reproduit par l’auteure l’est tout autant.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782714499141
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 416
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- Dimensions
- 227 x 142 mm
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23,50 € Grand format 416 pages