1Q84 - livre 1 Avril-Juin : Le livre de Haruki Murakami

Grâce au confinement, j'ai pu découvrir cette pépite. Je me suis perdue pendant longtemps dans des séries, des films et les écrans pour me distraire, oubliant totalement le goût de la lecture. Haruki Murakami m'a transporté dans son monde aux deux lunes. Aomamé restera pour moi la guerrière que je souhaite être. J'ai adoré.

La question pourrait être : pourquoi lire Murakami ? Une amie babéliote le compare à Stieg Larsson, personnellement pas du tout (et heureusement pour moi) et cela suggère que cet écrivain est un caméléon littéraire... Je sors de "Underground" et là rien à voir, sauf peut être la secte... Après une centaine de pages, je me dis que c'est la façon d'écrire, simple, fluide, qui produit le charme susceptible d'opérer sur un lecteur. Murakami est un hypnotiseur via les mots. C'est à Stephen King qu'il me fait penser dans ce roman, par le côté imaginaire qui se développe et dont on sent qu'il va virer au fantastique, avec une frontière pas très nette entre réalité et fantasmagorie. Ses personnages, Aomamé et Tengo sont également attachants, dans des registres totalement différents. Murakami aime ses personnages et cela transparaît, cela nous contamine. La rage contenue et vengeresse de la jeune femme, la tranquille sérénité et, osons le dire, l'honnêteté du jeune homme en font des personnages captivants... Alors qu'ils n'ont aucun talent particulier à revendiquer, même si la maîtrise de soi d'un côté et l'écriture de l'autre peuvent être considérés comme des qualités. Il est donc facile de les aimer en tant que personnages. Pour l'histoire, encore difficile de comprendre où veut en venir l'auteur, on arrive tellement vite au bout de ce tome un qu'on embraye avec le deuxième...

1Q84 faisait partie de ces livres qui à la bibliothèque n'apparaissaient jamais sur les rayonnages tant ils étaient réservés par un maximum de lecteurs. J'étais très intriguée par cet engouement. J'ai attendu que la fièvre retombe, pour me plonger tranquillement dans l'univers de Murakami que je ne connaissais pas du tout. Je n'ai pas été déçue par ce premier volume. Deux personnages très différents, Tengo et Aomamé entrent dans l'histoire, séparément, mais on se doute qu'ils vont se rencontrer. Aomamé est une étrange femme, enseignant les arts martiaux, mais qui exerce en parallèle une activité de tueuse à gages. Tengo, lui est professeur de mathématiques et écrivain en devenir. Chargé par son éditeur de réécrire le manuscrit de la jeune Fukaeri, Tengo va se lancer dans l'aventure. À partir de cet instant, le monde ordinaire va se transformer, se dédoubler et l'histoire prend une dimension fantastique où l'on parle de "Little People", où le soir on peut contempler deux lunes. On ne sait plus très bien dans quelle réalité on se trouve. Quand on finit ce premier volume, on n'a qu'une envie : découvrir la suite !

Ce premier livre de la trilogie était intriguant, difficile de le décrire et de décrire mon ressenti après cette lecture, on ne sait pas bien où l’auteur veut nous emmener ! L’histoire avance lentement, avec pas mal de descriptions, mais ce n’est pas du tout ennuyant. Haruki Murakami maîtrise parfaitement le suspense, et révèle petit à petit certaines choses, mais pas trop, ce qui donne envie de continuer rapidement la lecture. Ce livre est bien écrit, se lit facilement et j’ai pris plaisir à suivre les histoires parallèles de Aomamé et Tengo. J’ai hâte de découvrir le deuxième livre et d’en apprendre davantage sur les Little people !