Jane Eyre : Le livre de Charlotte Brontë

Jane Eyre est un grand classique de la littérature anglaise, l'œuvre de Charlotte, l'aînée des sœurs Brontë. Lu et relu, mais c'était il y a fort longtemps , car même si j'avais gardé en mémoire la trame générale, j'en avais gommé pas mal d'aspects. Cette relecture fut l'occasion, pour moi, de redécouvrir le roman, sous un jour nouveau et quelle belle redécouverte ! Jane Eyre est orpheline. Elle a été recueillie par une tante. Mais celle-ci n'est guère tendre avec la fillette. Elle ne tardera pas à se délester de ce fardeau en l'envoyant dans une institution à la sinistre réputation.. J'avais oublié que le roman débutait avec l'enfance de Jane, une enfance très malheureuse, qui peut rappeler celle des héros de Dickens. Mais la petite Jane, sous son apparence frêle et chétive, dissimule une force incroyable. Elle relève la tête et se forge une forte personnalité. Elle ne plie jamais. Le personnage évolue au fil du roman. Et Jane finit par devenir une jeune fille intelligente et surtout très indépendante. Les réflexions de Jane sont parfois surprenantes. Son désir d'indépendance et ses réflexions sur la place des femmes sont tout à fait remarquables. Jane eyre, presque une icône féministe... Charlotte Bronte choisit un sujet qu'elle connait. Son récit est en grande partie autobiographique : l'histoire d'une gouvernante, sujet également repris par Anne, sa sœur qui publie cette même année, son roman, Agnès Grey. 1847, une grande année pour les trois sœurs, qui voit également émerger Les hauts de hurlevent ! Charlotte développe un personnage un peu moins austère et plus rebelle que celui de sa sœur Anne. Le rythme du roman est également, plus vivant. La religion, par contre, y tient aussi une place centrale. La narration est toutefois plus fluide et l'évolution du personnage beaucoup plus intéressante. Le roman est remarquablement construit et offre même, quelques surprises au lecteur. Charlotte ménage un certain suspense. Elle donne une atmosphère toute particulière au roman, en laissant, notamment planer le mystère autour de certains lieux et personnages. Et, elle ajoute des rebondissements à l'intrigue. L'autrice nous offre un roman d'apprentissage, gothique, avec une vraie héroïne. Jane Eyre n'est pas jolie et Charlotte Bronte semble vraiment tenir à ce détail, de nombreuses fois martelé au cours du roman. Oui Jane n'est pas jolie, assez fade et insignifiante et de surcroît, elle est pauvre. Autant dire qu'elle part avec peu d'atouts dans une société où seul un bon mariage est la promesse d'un avenir radieux. Mais Jane est instruite. Elle réfléchit. Et n'hésite pas à exprimer ses opinions et ce qu'elle désire avant tout, c'est être libre de prendre ses propres décisions : Jane a soif de liberté. Charlotte Bronte fait ainsi de son héroïne l'égale des hommes. Un sacré pied de nez aux codes victoriens ! Et, j'oubliais presque..., le roman comporte une histoire d'amour bien sûr, mais là encore, Jane ne se précipite pas et fait preuve d'une grande lucidité pour son très jeune âge, et de beaucoup de courage, tout comme son autrice d'ailleurs ! Jane Eyre, un classique à découvrir ou à redécouvrir !!! Challenge Pavés 2025 : LC Challenge XIXEME siècle Challenge héroïnes 2025 Challenge Multi défis 2025 Challenge cœur d'artichaut 2025 Challenge BBC 202

C’est avant tout un grand classique dont j’ai très longtemps repoussé la lecture, de peur à la fois d’une intrigue trop classique et d’un style vieilli. Côté intrigue, c’est certes classique, mais c’est le XIXème siècle donc, plutôt assez riche en thématiques. Il ne s’agit pas du tout d’une romance, même s’il y a une histoire d’amour. C’est plutôt un roman d’apprentissage qui commence par une enfance plutôt tristounette, avec tendance à aller de Charybde en Scylla, ce qui fait qu’à tord, le lecteur tend à s’attendre au pire à chaque changement de situation. C’est plutôt bien vu, le lecteur ne peut qu'être agréablement surpris ! C’est aussi un roman féministe qui dépeint une femme qui gagne son indépendance dans un contexte peu favorable, sans remettre en cause pour autant les principes fondamentaux de la société anglaise de son temps. J’ai beaucoup apprécié la peinture de cette société anglaise, dans des milieux relativement variés, de ce côté-là cela m’a semblé une sorte de témoignage très riche. Les domestiques ne sont pas présents comme éléments accessoires, ils sont secondaires à l’histoire, mais sont traités comme personnages secondaires à l’égal des autres personnages secondaires. Les personnages masculins sont peu attirants, mais très travaillés, souvent assez complexes. Côté style, c’est plutôt fluide, avec de belles descriptions et un excellent équilibre entre récit et dialogue. Ce qui m’a vraiment gênée, c’est la place très importante occupée par la religion, en particulier dans les dialogues plein de citations et de références bibliques. Certes l’époque le veut, mais il me semble que dans la littérature de la même époque d’autres régions d’Europe (France, Allemagne, Russie, pour ce que je connais le mieux), la place de la religion est moindre alors que sa place dans la société est tout aussi dominante. L’Angleterre était-elle particulièrement plus religieuse ? Un très beau roman à lire absolument ! Si vous hésitez, osez sauter le pas !

Charlotte Brontë n'aura écrit que 4 romans mais le premier d'entre eux, Jane Eyre qu'elle réussira à faire publier mais sous pseudonyme, a dès sa parution connu un vif succès. Succès que ne se dément pas presque 2 siècles plus tard. La petite Jane Eyre devenue orpheline quelques mois après sa naissance est recueillie par Mr Reed, le frère de sa mère, et son épouse. Mais Mr Reed va décéder en faisant promettre à son épouse de toujours garder Jane et l'élever avec leurs propres enfants. Cependant, Mme Reed qui déteste la fillette fait d'elle son souffre-douleur, aidée par ses propres enfants qui ne cessent de tourmenter la pauvre Jane. Mme Reed va finir par faire entrer Jane à Lowood une pension tenue par un ecclésiastique qui est en fait à la tête d'un établissement dans lequel les enfants sont maltraités. Une épidémie qui va décimer les rangs des enfants va révéler les conditions de vie terribles des orphelines, et celles-ci vont alors s'améliorer sous l'impulsion de divers donateurs. Jane qui va faire toute sa scolarité à Lowood y deviendra même professeur. Mais elle souhaite quitter les lieux dans lesquels elle se trouve depuis de si nombreuses années sans en être jamais sortie. Elle va donc passer une annonce pour trouver un poste d'enseignante dans une famille aisée, et sera embauchée au château de Thornfield par un certain Monsieur Rochester qui a en charge la petite Adèle sa pupille. Un grand, un immense roman qui laisse la petite lectrice que je suis totalement KO par cette lecture, qui nous plonge à la fois dans l'intransigeance religieuse de l'Angleterre du début du 19ème siècle et dans une histoire d'amour bien peu conventionnelle qui n'a pas manqué de heurter les bienpensants de l'époque.

Il s'agit d'une histoire d'amour qui, pourtant, met énormément de temps à se mettre en place. J'ai adoré voir la personnage principale tomber amoureuse et comprendre peu à peu les mystères qui entourent Mr Rochester. Le livre est très bien écrit. J'ai adoré les personnages, leur développement et toute l'histoire, c'est un grand classique.