La Lionne du barreau : Le livre de Clarisse SERRE
Dans les couloirs des tribunaux, on la surnomme " la lionne ". Clarisse Serre détonne à tous les niveaux parmi les avocats pénalistes. Quand ses confrères ont adopté le confort d'un cabinet parisien, elle préfère s'installer à Bobigny. Quand elle embrasse sa carrière dans le pénal, c'est pour défendre des délinquants violents ou des figures du grand banditisme. Comment une femme peut‑elle trouver sa place dans cet univers brutal ? À force de ténacité, répond l'intéressée. Qu'elle évoque les affaires qu'elle a plaidées, sa vision du système judiciaire, ses doutes, ses combats, ou encore le féminisme, Clarisse Serre bouscule par son goût de la controverse et son franc-parler. Frondeuse, intrépide et incisive... Il existait des ténors du barreau – une diva est née !
Classée parmi les trente avocats les plus puissants de France par le magazine GQ, Clarisse Serre a su gagner le respect de ses confrères comme de ses clients, qu'ils soient petits délinquants ou criminels endurcis. Un rapport au réel brut et sans fard, qui n'est pas passé inaperçu puisqu'elle a été consultante pour la série phénomène de Canal Plus Engrenages.
De (auteur) : Clarisse SERRE
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Elysemukuku
• Il y a 6 jours
Dans La Lionne du barreau, Clarisse Serre nous livre un témoignage percutant, humain et profondément inspirant. Ce n’est pas seulement le récit d’une avocate pénaliste, mais celui d’une femme engagée, libre, et passionnée, qui a choisi de faire entendre la voix de ceux qu’on n’écoute plus. Le style est direct, sans fard, parfois brutal, mais toujours empreint d’une grande sensibilité. Clarisse Serre ne se contente pas de décrire son quotidien d’avocate : elle y mêle ses doutes, ses colères, ses convictions, et cette rage de justice qui l’anime. On découvre les coulisses des tribunaux, l’intensité des procès, et surtout, l’humanité derrière les robes noires. Ce livre m’a marquée. Il rappelle pourquoi le droit est une vocation, et non un simple métier. Il donne envie de se battre, de croire encore en la justice et en la parole donnée. Une lecture essentielle pour quiconque s’intéresse au droit, mais aussi à la force de la parole et à l’engagement sincère.
KinouGo
• Il y a 1 mois
Aller sur un salon est toujours une expérience enrichissante. On y retrouve des auteurs que l’on a déjà croisés, lus, on va s’enquérir de leur dernier livre (oui je suis faible). Et puis il y a les auteurs que l’on ne connait pas. Ceux avec qui il y a une sorte de jeu du chat et de la souris. Passer plusieurs fois devant eux, regarder les livres, les résumés, les couvertures, échanger avec lui/elle… et craquer #128522;. Parfois au dernier moment. Parfois un détail découvert lors d’une ‘’table ronde’’ : conférence-débat entre plusieurs auteurs sur un thème précis, diligenté par un modérateur lors d’un salon (même s’il y a rarement une table ronde au centre des participants). Eté 2023. Le salon « 22 V’là le Polar » organisé par Jean-Marc BLOCH. Ma première fois à Pornic. Sur les salons que je côtoie il y a un grand pourcentage de policiers ou gendarmes auteurs. À Pornic d’autres professions ont également pris la plume. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer un juge : Gilbert THIEL, un procureur : Yves CHARPENEL, des médecins légistes : Fabien AUBAT et Bernard MARC. Mais aussi des avocats : Rémy NOUGIER, Karim MORE et surtout Clarisse SERRE lors d’une conférence intitulée « Défendre l’indéfendable ». J’ai croisé le regard de cette avocate pénaliste, découvert sa ténacité, le timbre de sa voix, son franc-parler. J’ai compris pourquoi ce surnom de « lionne » lui a été donné dans les couloirs des tribunaux. D’ailleurs il n’y a qu’à regarder la couverture. Simple. Efficace. Noir et blanc légèrement sépia. On découvre son portrait, la chevelure rappelant la crinière du lion, mais ce regard !!! … « Je suis une femme, je fais du pénal, j’exerce dans le 9-3, et alors ? »… What else ? Non vraiment Georges pas maintenant pour ton café #128521;. Ce soir je vais me lancer dans un exercice un peu différent de mes habitudes, il ne s’agira pas de vous parler d’une histoire sortie de l’imagination d’un auteur. Ce ne sera pas non plus un témoignage, pas tout à fait. Ici Clarisse SERRE va nous raconter son choix professionnel au travers de son premier livre « La lionne du barreau » sorti en 2022. « On peut venir de nulle part et réussir partout ». Maître SERRE passe presque deux décennies de plaidoiries parisiennes (avocate du barreau de Paris ça en ‘jette’ vous ne trouvez pas #128522; ?). Mais elle a constaté que la France recelait d’excellents avocats pénalistes partout sur son territoire. Elle quitte donc la capitale, choisit de poser sa robe noire et ses Dalloz à Bobigny, et trouve des bureaux à louer juste en face du Palais de justice. Pas de coïncidence, juste un signe, clin d’œil à Éric OLIVA. Certains imaginent que l’on choisit par défaut, pour elle le choix était mesuré et longuement réfléchi. Sur les bancs de la fac de Droit, Clarisse s’imaginait aider la veuve et l’orphelin, elle finira pourtant avocate de la défense. Pénaliste. Et aux questions du style « Comment pouvez-vous défendre un tel monstre ? » l’avocate répondra que tout être humain a le droit d’être défendu, qu’avant d’être un criminel c’est un homme et que c’est l’être humain qu’elle défend. Une notion qui avait été bien appuyée lors de la conférence de Pornic entre Clarisse, Karim et Rémy. Défendre des voyous ne veut pas dire que son conseil (son avocat) approuve les actes commis. Un être, même antipathique a le droit d’obtenir une défense. « Je ne défends pas, bien sûr, les actes reprochés, mais je défends assurément le droit d’être jugé de manière contradictoire par des juges dont c’est le métier » écrit-elle page 157. Dans son livre Clarisse nous parle avec une véritable passion de son quotidien. De la pression qu’un avocat peut rencontrer de la part de certains clients, sujet rarement dévoilé publiquement. Du danger de devenir trop ‘intime’ avec eux. Toujours observer une barrière professionnelle. Ne jamais baisser sa garde. Ne pas flancher lorsqu’un procès est perdu et que le client en tient son avocat pour responsable (euh, s’il a besoin d’un avocat c’est peut-être parce qu’il a commis un acte répréhensible en amont, non ?). Ne pas s’énorgueillir non plus sur une victoire, il y a des victimes . Clarisse passe peu de temps dans son bureau, amenée à connaitre les horaires de la SNCF par cœur souligne-t-elle avec un sourire, pour arpenter la France d’un tribunal à un autre, visiter ses clients dans ce que l’on appelle communément des ‘prisons’ mais qui aujourd’hui sont baptisées « maisons d’arrêt », « centres de détention » ou « centrales ». Merci la langue française. Clarisse nous parle de la difficulté d’entrer en ces lieux, du sentiment d’abandon de liberté qui est laissée à la porte en arrivant pour aller rencontrer ses clients. Il est vrai que l’on ne prend conscience de la valeur de quelque chose qu’une fois qu’elle nous est retirée. Elle nous brosse l’omerta que ce soit sur la sexualité en isolement, les UVF (Unité de vie familiale) pour passer un peu de temps avec les proches, nous relate l’insalubrité de ces endroits et reconnait reprendre sa respiration dès qu’elle en ressort. Il existe deux types de détenus : ceux en détention provisoire, en attente de leur procès, et les condamnés définitifs qui purgent leur peine. De mes études de Droit dans une autre vie je me souviens que « pour toute chose il existe une règle, son exception, et surtout l’exception de l’exception ». Nous souriions à chaque fois que notre prof parlait de l’exception de l’exception... En France à cause de la lenteur de la Justice (en aucun cas du fait des juristes ou des forces de l’ordre, mais à cause des budgets alloués - ou pas), la détention provisoire flirte souvent avec des mois de procédures, d’attentes. Le « provisoire » prévu par le Code de Procédure doit être une « exception ». L’article dit explicitement : « La liberté est la règle, et la détention l’exception ». Hélas dans le réel c’est souvent devenu l’inverse. La plume de Clarisse est directe, intense, on sent que pour elle, avocat n’est pas un métier mais une véritable vocation. Elle a un mantra « Il faut défendre comme vous voudriez être défendus ». Tout est dit. Elle nous parle sans filtre du rythme intense de sa vie, du manque des moyens de la Justice, des rivalités entre les magistrats et les avocats, unis par le Droit, mais séparés par la Justice. Lors de la lecture de son livre, j’entendais le timbre de sa voix avec l’impression de l’avoir à mes côtés. Hâte de découvrir son second ouvrage, sorti il y a quelques semaines « L’Avocate et le Repenti ».
Pennywise
• Il y a 2 mois
Le métier d'avocat fait partie de ces métiers que j'aurais été incapable de pratiquer. Au delà de l'aspect intellectuel ou de la durée des études nécessaires à l'obtention du diplôme, c'est une activité qui exige trop de qualités et de notions que je ne me sentirais pas capable d'assurer ou de ressentir: empathie, ouverture d'esprit et tolérance face aux crimes commis sont des sentiments qui m'échappent. Dans ce court récit Clarisse Serre nous démontre avec talent et pédagogie l'art de bien exercer son métier. Elle a su se mettre en danger (professionnellement) pour réussir à s'imposer dans un monde machiste où, selon les choix de clients que l'on fait on peut se mettre en danger physique. Elle n'hésite pas non plus à prendre position sur des sujets qui, aujourd'hui, sont devenus des sujets sociétaux de premier ordre ( les violences faites aux femmes, le terrorisme) et sur lesquels un simple avis vous positionnera comme pro ou anti, sans débat possible. Un livre courageux et instructif qui se lit facilement et qui nous permet d'appréhender ce métier si particulier trop souvent présenter comme une lutte entre le bien et le mal, exercé par de bonnes ou mauvaises personnes. Bonne lecture.
GeraldineMenguy
• Il y a 3 mois
Très intéressant de découvrir ce monde inconnu du droit pénal, maintenant ayant une amie qui connait l'autrice, mon avis est forcément influencé par l'avis pas forcément très flatteur de mon amie à son sujet. Merci quand même du partage de vision et expérience d'un monde qu'on préfère ne pas avoir à cotoyer.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Biographie Témoignage Mémoire
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- EAN
- 9782355847882
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 192
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- Dimensions
- 222 x 143 mm
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20,00 € Grand format 192 pages