La pitié dangereuse : Le livre de Stefan Zweig

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" Stefan Zweig n'a rien écrit de plus remarquable que ce livre. Et je ne crois pas qu'on ait exploré plus profondément ces replis où la pitié vient tapisser comme une mousse les parois humides et froides du sous-sol intérieur. " Gabriel Marcel

Mai 1914. Anton Hofmiller, lieutenant de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Ignorant la paralysie de la fille de son hôte, Édith, il l'invite à danser, mais enchaîne les faux pas en cherchant à corriger sa gaffe.
De ce geste de compassion naît une relation faussée, où la commisération se confond avec les sentiments, la culpabilité avec la honte. Incapable de surmonter la pitié que lui inspire Édith, Hofmiller détruit peu à peu sa propre vie sans combler les espoirs de la jeune femme...
Avec La Pitié dangereuse (1939), seul roman qu'il ait achevé, Stefan Zweig procède à la lente décomposition de son héros, dont sont disséquées une à une les lâchetés et l'hypocrisie, dans une Autriche-Hongrie à la veille de la guerre.

De (auteur) : Stefan Zweig
Traduit par : Alzir Hella

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Simplementfab

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Seul roman achevé de Stefan Zweig, je me demandai à quoi ressemblerait sa plume sur 500 pages, et ce fut comme de coutume un délice. A la veille de la première guerre mondiale, proche de la frontière austro-hongroise, un jeune officier rend, par pitié, de régulières visites à une jeune fille infirme. Celle-ci va chaudement s'éprendre de lui, à tel point que sa santé en dépendra, il sera donc très difficile pour ce jeune officier de faire comprendre à la jeune fille qu'il ne ressent pour elle rien d'autre qu'une bienveillante commisération sans nuire à son état mental et par conséquent physique. Le rythme est lent, il se passe peu de choses, l'histoire évolue quasiment au jour le jour, mais la délicatesse de Zweig, la finesse et la justesse de sa plume font que rien ne presse, j'ai aimé prendre mon temps à voir l'histoire avancer. C'est même le ''problème'' que j'ai toujours éprouvé avec mes lectures précédentes des nouvelles de Zweig, c'était bien trop court, à peine ouvert et le livre était déjà terminé sans prendre suffisamment le temps de vraiment apprécier sa plume. Une nouvelle et habituelle excellente lecture de cet auteur dont j'ai évidement l'intention de continuer à découvrir l'oeuvre à un rythme de un livre par an et pour encore de nombreuses années car je doute très fortement de me lasser un jour de son écriture.

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lulustucru9458

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

''il n'y a pas de faute qui puisse être pardonnée tant que la conscience se souvient '' Encore un Zweig qui m'a ravi !! Notre jeune lieutenant Hofsmiller est le genre d'homme que l'on a envie.de.secouer en lui disant:''décide toi mon garçon '' l'indécision est la pire des choses. Cette pitié, innocente, bienveillante, qui.emprisonne au point de s'oublier soi même et de faire mal. Une très belle plongée dans les meandres de la psychologie et de la complexité des relations humaines.

Geolivres

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

La pitié dangereuse de Stefan Zweig est une lecture qui ne laisse pas indifférent. Si la presque première moitié du roman est une lente approche, avec parfois la sensation d’une certaine longueur inutilement détaillée et verbeuse, entre le lieutenant Hoffmiller et la famille de Kekesfakva, au premier rang duquel se trouve Edith, jeune femme paraplégique entourée par son père et une jeune assistante Ilona, la seconde gagne en intensité. En effet, il faut attendre la rencontre entre l’officier et le médecin de famille, le Dr Condor, pour que le récit devienne soudainement plus dense et plus dramatique. Pour le lecteur, le contraste avec le long prologue est singulièrement frappant et l’intérêt grandit d’un coup alors que le sort de Hoffmiller, pour ne pas dire le sortilège, le lie de plus en plus à Édith et cela malgré lui, sans qu’il ne consente vraiment mais sans qu’il ne s’y oppose non plus, sa pitié l’emportant sur tout autre sentiment ou émotion. Cette pitié va progressivement devenir envahissante au point d’altérer son jugement et ses actes. Il finit par adopter un comportement presque erratique qui confinera sur la fin à de la lâcheté, attitude que le Dr Condor, tout à l’opposé du faible lieutenant en matière de fermeté de caractère aura tôt fait de percevoir. La précision d’écriture de Zweig est parfois éblouissante tant ses descriptions des ressorts psychologiques qui commandent les actions des hommes sont pénétrantes de réalisme. On peut regretter parfois une tendance à quelques digressions inutiles mais l’ensemble est admirablement écrit et donne à réfléchir sur nos émotions et la façon dont elles peuvent nous dominer si l’on y prend suffisamment garde.

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Nadou38

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

De Stefan Zweig, j’ai lu plusieurs nouvelles et biographies. Pour moi, c’est toujours un plaisir de le lire car j’affectionne beaucoup sa plume et sa sensibilité à décrire les émotions et sentiments. Cette fois-ci, je me lance dans la lecture d’un de ses romans, paru en 1939 et le seul que l’auteur ait achevé. Se déroulant au début du XXème siècle, « La Pitié dangereuse » raconte la progressive tourmente émotionnelle dans laquelle s’enfonce un jeune lieutenant autrichien, Anton Hofmiller, qui se retrouve être malgré lui l’objet de passion d’une jeune fille paralytique, Edith de Kekesfalva. Je suis encore une fois admirative sur la maîtrise qu’a l’auteur à décrire avec tant de justesse les sentiments des différents protagonistes tels que la pitié, l’amour, la reconnaissance ou encore la passion. « Ah ! Cette pitié, cette maudite pitié ! » Rien ne résiste en effet à cette pitié qu’éprouve le jeune officier pour Edith, ni sa raison, ni ses sentiments et pas plus sa réputation. Il en a conscience à chaque fois, mais ne peut se résoudre à décevoir et attrister la jeune fille et sa famille qu’il affectionne malgré tout. « On peut tout fuir, sauf sa conscience. » Ecartelé entre les conventions et cette pitié qui l’étouffe, on voit le jeune homme s’enliser dans une relation qu’il ne souhaite pas, mais qu’il ne parvient pas à fuir. Une lecture que j’ai beaucoup appréciée, même si j’ai trouvé quelques redondances dans le schéma narratif (alternances récurrentes entre pitié et rejet). Ceci dit, cela contribue bien à l’immersion dans les sentiments du lieutenant. « Aucune faute n’est oubliée tant que la conscience s’en souvient. »

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9791039204392
  • Collection ou Série
    Classiques d'hier et d'aujourd'hui
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    500
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Stefan Zweig

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