Angle mort : Le livre de Paula Hawkins

Je savais qu’il s’agissait d’un thriller très court, et je pense que c’est bien de le savoir avant de commencer car c’est vrai que c’est un peu déroutant tellement tout va vite. L’intrigue n’a pas vraiment le temps d’être posée que nous sommes quasi déjà à la solution de l’enquête. Néanmoins, j’ai adoré la façon par laquelle on apprend qui est le coupable. J’ai trouvé ça hyper ingénieux ! Alors bien-sûr, tout est un peu facile donc ça reste un thriller très en surface, mais c’est quand même très sympa !

Le fond et la forme J'ai aimé l'immersion très rapide dans cette nouvelle, les personnages sont réels malgré le peu de contexte et l'entrée en matière rapide. Au départ j'ai été déçue par le côté très court, comme si l'autrice avait la trame pour un super roman mais n'avais pas eu le temps donc en a fait une nouvelle. Et finalement j'ai repensé au livre Nano-fiction de Patrick Baud où il est démontré qu'une histoire marque non pas par ses détails mais par ses éléments principaux et marquants. Alors, n'a-t-elle pas simplement réussi à retirer le superflu pour aller à l'essentiel de l'histoire qu'elle souhaitait raconter ? Une très bonne lecture en tout cas.

Edie, Jack et Ryan, un trio inséparable depuis l’enfance. Depuis les années collège, la faculté et l’entrée dans le monde du travail. Rien ni personne ne semble capable de les séparer. Pourtant, depuis qu’ils habitent la maison dont Jack a hérité au décès de son père, le couple bat de l’aile et les disputes éclatent parfois. Il faut dire que vivre dans la maison sur la colline, face à la mer, a certainement du charme en été, avec ses baies vitrées qui offrent une vue imprenable sur la mer. Mais sans permis de conduire et loin de l’agglomération, de toute vie, de tous commerces, et sans revenus fixes ni satisfaisants, il est difficile à Edie de supporter cette vie ou tout simplement de réussir à s’échapper d’un quotidien morose. Une dispute plus violente que les autres les a mis hors deux, et Edie a quitté le domicile conjugal pour aller se réfugier chez Ryan. L’ami de toujours est le seul capable de la comprendre. Mais ce matin là, c’est Ryan qui découvre le corps sans vie de Jack lorsqu’il le rejoint pour leur jogging matinal. A partir de là, le travail des enquêteurs, une certaine dose de fatalité, mais aussi de bien sombres manigances opérées dans l’ombre vont être à l’origine de l’arrestation d’un coupable et de bien d’autres catastrophes. Un thriller qui se déguste avec plaisir, qui n’a de morale que celle qu’on veut bien lui accorder, mais qui m’a fait passer un excellent moment de lecture. https://domiclire.wordpress.com/2023/11/04/angle-mort-paula-hawkins/

Jusqu’ici, j’ai adoré les romans de Paula Hawkins, notamment La Fille du train. Alors, j’étais très curieuse de découvrir celui-ci qui, à ma grande surprise, comporte en fait deux histoires ! Et je ressors de ces lectures assez perplexe : la première nouvelle se nomme Angle mort, une référence à la deuxième, qui n’a rien en commun. Quoi ? Bon, commençons par l’histoire principale, la plus longue des deux. Enfants, Edie, Jake et Ryan formaient déjà un trio solide, indestructible. Une amitié précieuse qui perdure : aujourd’hui, Edie et Jake sont mariés et toujours autant fusionnels avec Ryan. Jusqu’à ce que Jake soit retrouvé mort... et que Ryan se retrouve accusé de son meurtre. Intrigue plutôt classique ici : un trio, un triangle amoureux, un coupable. Et comme la nouvelle est très courte, on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages. Impossible donc d’éprouver la moindre sympathie ni d’avoir de la peine pour Edie. Toutefois, je trouve que l’histoire se lit bien, on n’a quand même envie d’en connaître le dénouement. Un dénouement qu’on voit très vite venir, malheureusement. Et puis, une incohérence : pour moi, les flics auraient dû trouver le coupable s’ils avaient fait leur boulot correctement (c’est-à-dire saisir l’ordinateur de Jake). De fait, ce dénouement est un peu tiré par les cheveux. Une lecture donc très rapide, sympa mais loin d’être inoubliable. Enfin, la deuxième nouvelle, Marian, d’à peine six pages. Franchement, je ne sais pas quoi vous en dire car je n’ai pas compris l’intérêt de cette mini-histoire. Désolée !