Dernier meurtre au bout du monde : Le livre de Stuart Turton

Une île cernée par un brouillard mortel. Des habitants qui décèdent systématiquement au même âge. Et trois « anciens », respectés voir vénérés qui assurent la gestion du groupe. Après un périple en bateau au 17ème siècle dans #letrangetraverséedusaardam l’auteur nous emmène dans un monde futuriste où l’espèce humaine n’est plus qu’une poignée et tente de survivre. Un meurtre provoque une remise en question de ce qu’ils croient connaître. Stuart Turton a le don de monter des énigmes à tiroirs. Chaque chapitre vous apporte son lot de questions et vous plonge un peu plus dans le doute. L’atmosphère bienveillante qui prévaut au début de la lecture se délite peu à peu et fait naitre un sentiment d’urgence angoissant.

Je ne suis pas très SF mais j'avoue que j'ai apprécié cette lecture car le fond reste l'enquête. L'histoire est très bien écrite et la traduction est plutôt bonne. J'ai beaucoup aimé le personnages d'Emory. Le livre regorge bien des secrets sur les personnages ce qui peut crée des doutes. Cependant je m'attendais presque à la fin. Mais ça n'enlève en rien que L'histoire est très bien tourné.

Alors qu’un brouillard mortel recouvre toute la surface de la Terre, rendant ainsi toute vie impossible, il subsiste malgré tout une petite île, dans laquelle quelques scientififiques parviennent à retenir cette nappe. Ils réussissent à accueillir plusieurs personnes, et tout semble aller au mieux. Pourtant, lorsqu’un meurtre va survenir dans l’île, les villageois devront au plus vite résoudre cette énigme, afin d’arrêter le brouillard qui s’avance de plus en plus. Je ne veux pas trop en dire sur ce synopsis. Je pense qu’il vaut mieux que vous découvriez les événements au fur et mesure de votre lecture. L’auteur nous propose ici un roman totalement différent de ses deux précédents opus, et c’est ce que j’apprécie beaucoup, puisque chaque intrigue est différente et possède un univers qui lui est propre. Ici, l’auteur est parti dans un thriller post-apocalyptique et je dois dire que c’est encore une fois une réussite. Le début met bien en place l’univers proposé et je trouve qu’il a réussi en peu de phrases à bien dresser le décor. Dès le départ, j’ai trouvé l’ambiance de ce roman fortement anxiogène, et certains personnages sont particulièrement attachants, alors que d’autres sont très antipathiques. L’auteur a bien su brosser leur caractère. Les éléments de l’enquête et les révélations sont dévoilés peu à peu et j’ai cherché tout au fil des pages le coupable, sans jamais tomber juste, ce qui en fait pour ma part un thriller réussi. La plume de l’auteur est toujours aussi plaisante, avec des chapitres assez courts qui rythment le récit. Il réussit à dérouler une intrigue complexe sans pour autant perdre son lecteur. C’est un roman à énigmes très bien construit. Un thriller captivant, au suspense très bien maintenu. À découvrir.

Stuart Turton est un auteur qui change de style littéraire à chaque roman. Trois romans, trois univers radicalement différents. Sur ses deux premiers, j’avais beaucoup aimé son deuxième « L'Étrange Traversée du Saardam » et pas du tout son premier, « Les Sept Morts d’Evelyn Hardcastle ». Donc avec cet auteur, c’était du 50-50 pour moi ! Curieuse je me suis lancée dans cette dystopie qui m’a emmené sur une petite île, dernier endroit au monde où le brouillard qui a dévasté la planète entière reste derrière une barrière protectrice. Les derniers survivants se sont installés dans une ancienne caserne militaire qu’ils ont transformé en un village où il fait bon vivre si on suit aveuglement quelques règles strictes. A-t-on le choix ? Ne pas poser de questions sur les évènements étranges qui se déroulent dans la vie des villageois -se réveiller couvert d’ecchymoses qu’on n’avait pas la veille, se réveiller à un endroit différent de celui où l’on s’est endormi….- respecter voire vénérer et obéir aux trois Anciens, les seuls à avoir connu le temps d’Avant, avant le brouillard (Niema – Théa et Hephaestus - ils ont tous les trois plus de cent ans) – accepter la voix à l’intérieur de sa tête une IA (Abi) qui les réconforte mais les manipule aussi – respecter le couvre-feu qui leur est imposé (à une heure déterminée, tous les villageois s’endorment même s’ils ne le veulent pas et se réveillent tous à la même heure. Tous sont obéissants, dociles et apparemment heureux. Tous sauf une ! Emory qui se pose des questions à longueur de temps depuis sa naissance et qui cherche sans fin des réponses qu’elle ne trouve pas… La plupart des gens se méfient d’elle à cause de son tempérament indocile et franc. Pour elle, seule la vérité compte. Pour l’instant, elle n’a pas trouvé sa voie, aider la vie au village comme le font tous les villageois. Son tempérament et son besoin inextinguible de connaître la vérité s’avérera finalement très utile quand leur monde est sur le point de disparaître à la suite du dernier meurtre du monde qui a fait disparaître les protections de l’île. Une enquête désespérée va être menée par Emory, aidée par sa fille Clara et par son père, Seth, enfin, lui d’habitude si hostile envers sa fille. Petit à petit on fait connaissance avec ce monde en apparence paisible mais si étrange et avec une violence sous-jacente et le suspense nous tient en haleine jusqu’au bout ! Franchement, j’ai beaucoup aimé ce récit intrigant avec un suspense très réussi et des personnages humainement forts. Une fois ma lecture démarrée j’ai eu du mal à la lâcher ! Un très bon livre que je vous conseille vivement.