L'Heure bleue : Le livre de Paula Hawkins

Une artiste peintre, sculptrice qui va s'isoler sur une île déserte, une amie un peu invasive qui la rejoint, un mari disparu étrangement, une Fondation qui reçoit en legs toute l'œuvre de l'artiste à sa mort, un directeur de la Fondation, passionné de l'artiste qui part à la recherche de pépites. Et puis, une découverte dérangeante lors d'une exposition : dans l'une des œuvres de l'artiste, faite de différents objets récupérés, un os humain... Nous voilà embarqués dans un long thriller en compagnie d'une brochette de personnages tous aussi captivants ou intrigants les uns que les autres, au point que le prétexte, cet os humain, disparait quasi totalement de l'intrigue, jusqu'à la fin, bien sûr, lorsque l'intrigue se dénoue. Mais, en fait, cette fin est décevante, parce qu'effectivement l'intrigue n'a pas plus d'intérêt que ça, c'est ce qui s'est noué entre les personnages qui fait tenir le livre, dont la lecture est vraiment prenante. 4e livre lu de Paula Hawkins, 2 vraiment bien (Au fond de l'eau et celui-ci), 2 assez quelconque (La fille du train et Celle qui brûle). Nous sommes dans la moyenne. Voyons ce qu'il en sera du 5e...

Division II est une sculpture de feue l'artiste renommée Vanessa Chapman, peintre et céramiste : dans une boite en verre scellée, divers éléments dont un os et un fragment de céramique semblent léviter. C'est une œuvre étrange que la fondation Fairburn a confiée à la Tate Modern de Londres pour une exposition. Une œuvre au centre de l'enquête dans laquelle nous entraîne l'autrice, puisqu'un visiteur du musée londonien remarque que la sculpture renferme un os humain. James Becker croit évidemment à une plaisanterie ! Conservateur de la fondation et passionné par l'artiste et son travail, il s'oppose à ce que la boite en verre soit brisée à des fins de recherches. Il part à Eris chercher des informations auprès de Grace Haswell une amie de l'artiste qui a partagé ses dernières années. Il en profitera pour lui rappeler que la totalité du patrimoine artistique de Vanessa Chapman a été légué à la fondation Fairburn et que son directeur Sebastian souhaite récupérer très rapidement l'ensemble des documents, carnets, esquisses, croquis, écrits, correspondances... qui traînent encore à Eris. Vanessa Chapman s'était retirée sur cette île pour travailler, elle avait acheté l'unique maison et y vivait au rythme des marées qui la coupaient du monde inlassablement, elle aimait la quiétude, la nature et bien sûr la lumière. Mais Becket va découvrir que le calme qui semble entourer l'artiste, l'île et Grace n'est qu'apparent. Grace est un personnage inquiétant qui dissimule une part d'ombre et bien des secrets. Un thriller efficace, l'intrigue est bien menée, la tension narrative est progressive, l'autrice brouille les pistes. Comme Becker, on est loin d'imaginer sur quel chemin terrifiant nous sommes entraînés. J'ai souvent retenu ma respiration et tremblé pour l'attachant Becker tourmenté par sa vie personnelle et professionnelle. Les paysages et le fait que les marées empêchent toute circulation entre l'ile et le continent, ajoutent au suspens. Même si d'après moi, Paula Hawkins n'a toujours pas fait mieux que La fille du train, l'heure bleue est un très bon roman ! #LHeurebleue #NetGalleyFrance

Le livre se lit assez rapidement. J'ai dû ralentir pour profiter davantage de ma lecture. Malheureusement, j'ai connu une panne de lecture durant deux jours, mais ensuite, j'ai réussi à me motiver à reprendre le roman. (c'était à la moitié) La police d'écriture est magnifique et les chapitres pas très longs Vers la fin, on commence à avoir peur pour M. Becker Il faut toujours se méfier des apparences

Art, ambiance gothique, amitié féminine et île isolée dans la brume : autant d’éléments qui promettaient un thriller psychologique prenant, d’autant plus que l’autrice évoque à deux reprises Daphné du Maurier - au début et à la fin du roman plaçant ainsi celui ci sous la figure tutélaire de la grande autrice de Rebecca. Où l’on va suivre un conservateur de musée partit tenter de récupérer un fonds d’art de son artiste préférée décédée, au fin fond d’une île où ne vit plus que la dernière amie de celle-ci, amie qui entretenait une relation assez trouble avec l’artiste. Des révélations vont s’enchaîner, de manière à happer le lecteur. Toutefois j’en suis ressortie un peu sur ma faim, même si j’ai passé un bon moment de lecture, je pense que je m’attendais à davantage. Il n’en demeure une ambiance particulièrement bien installée qui plonge le lecteur dans les méandres tortueux de l’esprit féminin avec délice.