Germinal : Le livre de Émile Zola

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

Pour suivre le destin d'Étienne Lantier, Zola visite les bassins houillers, descend dans les puits, étudie Marx et Proudhon, s'informe sur les luttes prolétariennes.
Mineur à la fosse du Voreux, dans le Nord, Étienne prend pension chez les Maheu, ouvriers de père en fils. À leurs côtés, il lutte pour leur émancipation et, lorsque la grève éclate, il tente vainement d'organiser la lutte sociale. Mais la faim entraîne bientôt les mineurs dans la violence et la troupe tire sur les émeutiers. La mine est inondée par l'anarchiste Souvarine. Les conséquences seront sanglantes.
Étienne échouera, pour reprendre plus tard le combat. Le printemps naissant éveille en lui l'espoir qu'un " Germinal " fera enfin triompher la justice...

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Émile Zola

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Expérience de lecture

Avis Babelio

vitasargimon

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Grand classique de Zola qui impacte par la gravité des propos tenus et le misérabilisme qui règne dans les corons à la fin du XIXeme siècle. On a la le naturalisme dans toute sa splendeur avec les talents d’un grand romancier. La révolte née du coron du Voreux liée à la faim, à la misère et aux conditions de travail déplorables anticipe le communisme qui viendra 30 ans plus tard. De fait les théories de Karl Marx sont présentes à plusieurs reprises à travers un personnage secondaire Pluchart qui prendra une place importante dans le récit et devient une sorte de modèle pour Étienne Lantier. Je pense toutefois qu’au delà du personnage d’Etienne, les vrais protagonistes de ce long roman sont la famille Maheu victime de tragédies à répétition tout au long du livre. On ne peut qu’y voir un certain fatalisme. Le contraste avec les familles bourgeoises Deneulin ou Negrel est frappant - il y a la scène de la brioche ou encore celle des visites aux pauvres et on sent déjà l’écart voir l’incompréhension totale entre classes sociales. On peut y voir la le début de vrai conflits de classes sociales au delà du travail minutieux de Zola sur le fonctionnement d’une mine a cette époque. Je retiens également les plaisirs simples des mineurs mis en avant en première partie du livre avant que l’on ne tombe dans une tragédie qui n’en finit plus. Ce livre m’a donné envie d’en lire d’autres de Zola dont je trouve que le style est resté beau et agréable à lire par rapport à d’autres écrivains du XIXeme siècle dont le style descriptif peut lasser.

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sebastientalvas

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Comment peut-on critiquer Germinal de Zola? C'est inenvisageable. On .ne peut que se borner à analyser le travail fourni par l'auteur pour élever une telle oeuvre très grossièrement mise au cinéma par Claude Berri en 1993. Renaud en Lantier y est tellement pathétique que toute la salle a ri nerveusement quand il a pris la parole pour haranguer la foule (témoignage personnelle vieux de plus de 30 ans). Bref! Le cinéma ne peut remplacer souvent le livre. Germinal est le 13ème volume du cycle des Rougon-Macuart, publié en 1985. Le thème central est la question de la dureté des conditions de travail des mineurs, dans une petite ville du Nord de la France, avec pour personnage central, e Étienne Lantier, le fils que Gervaise Macquart a eu avec son amant Auguste. Etienne est un travailleur résistant et courageux, mais il a un "défaut". Il ne supporte pas l'injustice. Employé dans une mine, il va y trouvé l'enfer. Dès le début du roman la fosse est comparée à une " bête goulue, accroupie là pour manger le monde". Cette "animalisation" des outils de l'oppression capitaliste est prégnant chez Emile Zola. On ne peut penser à "La bête humaine". Lantier découvre la faim, la saleté dont on ne peut pas se sortir, l'épuisement extrême des mineurs me faisant penser aux Morlocks de "La machine à explorer le temps". N'oublions pas que H.G. Welles dénonce également la condition ouvrière dans une société où désormais les descendants des nantis sont littéralement dévorés par ceux qu'ils opprimaient naguère. Lantier va se lancer dans un combat désespéré pour obtenir plus de justice sociale face aux ancêtres des Bolloré et consorts qui asservissent depuis des générations le peuple avec l'aide d'un Etat pseudo-démocratiques qui préfère éborgner et tuer que de permettre à chaque citoyen de vivre décemment. Malheureusement, les instruments médiatiques de ces êtres abjects manipulent les citoyens pour les détourner de ce qui devrait les animer, c'est à dire la justice sociale. La Bête immonde et son gouvernement proto fasciste préfère détourner l'opinion sur l'insécurité. Il préfère sévir que combattre les racines du mal, le Capitalisme, dont il est d'ailleurs l'émanation. Avec Germinal, Emile Zola s'intéresse à un fait qui va nourrir le XXe siècle, celui de la lutte des classes. Il souhaite dénoncer la misère des ouvriers et l'insensibilité des actionnaires qui ne voient dans le peuple que de la chair dont ils nourrissent les machines issues de l'industrialisation. Les généraux de la 1ère guerre mondiale issus de la classe bourgeoise vont utiliser les ouvriers comme chair à canons pour assouvir leur envie de gloire. La guerre a toujours été un moyen pour les puissants d'asservir le peuple. L'actualité en est un triste exemple avec la Bête immonde qui souhaite avoir une place dans l'histoire en se lançant dans un conflit à l'issue incertaine et surtout face au mauvais ennemi. Je ne dénie en rien la valeur du peuple ukrainien qui a connu déjà une tentative d'extermination totale dans les années 30 par le régime de Staline. Malheureusement aujourd'hui, le monde ouvrier est divisé par l'ubérisation de la société et la mondialisation. Bolloré et consorts ont délocalisé leurs usines dans d'autres contrées. On est loin du jour où une délégation de mineurs du Nord est venue rendre hommage à Emile Zola, lors de ses ses obsèques, en 1902. L'espoir évoqué par le titre, faisant référence au calendrier révolutionnaire de 1795 et à la « germination », c’est-à-dire à l’arrivée du printemps, n'est plus. Aujourd'hui, l'asservissement des esprits est total. On est dans une société dystopique où l'humain n'est qu'une entité négligeable. Dès lors, on peut dire que "Germinal" est malgré sa noirceur un témoignage sur une époque où il y avait encore l'espoir de voir germer une société plus juste. Désolé d'être aussi nihiliste mais l'espèce humaine est pour ma part un cancer.

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mattlerigolo

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

Une chose qui m'a marqué dans cette lecture de Germinal, et encore plus après avoir lu les 12 premiers Rougon-Macquart, c'est que Zola adore représenter la pauvreté et la mettre en opposition avec la bourgeoisie qui se gave (les gros VS les maigres dans Le Ventre de Paris), mais pour une fois qu'il représente le prolétariat en lutte pour changer leur condition, et bien je trouve ça hyper méprisant et infantilisant. Les mineurs sont représentés comme des sauvages, ignorants, bon qu'à suivre un leader. Les patrons quant à eux, se gavent, mais restent gentils et compréhensifs avec les mineurs. Puis y en a un qui peut pas baiser sa femme :,( pauvre chou. C'est une souffrance bien pire que de ne pas avoir assez d'argent pour nourrir toute sa famille (je pensais que Zola présentait ça de manière ironique mais d'après la note de bas de page.... bah non il y croit à sa connerie : "Il m'a semblé nécessaire de mettre au-dessus de l'éternelle injustice des classes l'éternelle douleur des passions.") Autre chose qui a achevé de m'énerver : l'opposition entre Rasseneur et les autres personnages "politiques" du livre. Tandis que ces derniers sont représentés comme opportunistes, assoiffés de pouvoir ou encore trop cons pour comprendre leurs propres idées, Rasseneur est la voix de la sagesse. Il sait que la grève ça ne sert à rien et que la seule solution c'est d'attendre des réformes des gentils bourgeois au gouvernement #x1f603. Au final, même si je m'en doutais déjà un peu, Germinal m'a fait me rendre compte que Zola adore s'apitoyer sur le sort des pauvres, mais dès qu'il s'agit de bouleverser l'ordre social, ceux-ci deviennent des barbares impatients qui ne savent pas ce qui est bon pour eux. Zola fait dans la charité en décrivant avec précision leurs quotidiens, mais s'ils commencent à lutter un peu trop fort, c'est la catastrophe. Et c'est bête parce que j'ai vraiment adoré tout le reste du livre.

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Alya-Dyn

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

Il est presque indécent d'écrire une critique sur Germinal, le plus célèbre roman de Zola. Tous les superlatifs sont encore insuffisants pour décrire cette œuvre magistrale retraçant la révolte des "gueules noires". La figure d'Étienne Lantier en meneur de ces hommes abrutis d'un travail éprouvant, mal payés, affamés tandis que leurs patrons se goinfrent sans scrupule. C'est l'éveil de la conscience politique d'une classe malmenée. Le livre est violent tout comme a su le montrer le film tiré de cette sombre histoire, avec Renaud parfait dans le rôle d'Étienne Lantier. C'est un drame où se succèdent les accidents, la vengeance des femmes sur l'épicier, la révolte, les morts. Au bout du compte, Étienne repart, sans rien comme il était venu avec encore moins d'espoir qu'à son arrivée. Germinal est toujours d'actualité et malheureusement risque de l'être toujours...

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266289191
  • Collection ou Série
    Littérature - Classiques
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    656
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Émile Zola

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3,50 € Poche 656 pages