Nana : Le livre de Émile Zola

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

" Une vaurienne, une vicieuse, une idole aux pieds de laquelle se vautrent les hommes. " À six ans, Nana a vu sa mère Gervaise livrée à toutes les violences sexuelles et sait tout du désir et de la soumission. Sa vie ne sera que vengeance, défi et déchéance. Fleuriste vagabonde, mauvaise chanteuse de variétés, putain et courtisane de luxe, amoureuse et tendre parfois, elle s'établit dans la prostitution. Elle court les bals de faubourgs, humilie et exploite des amants de plus en plus riches. La fille des rues s'acharne à débaucher et ruiner une aristocratie hypocrite et jouisseuse. " Rentière de la bêtise et de l'ordure des mâles ", elle règne bientôt sur le Tout-Paris du Second Empire...

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Émile Zola

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Alya-Dyn

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Nana est certainement un des romans les plus célèbres de Zola. Ce récit de vie d'une femme "cocotte" - comme on les appelait au XIXème siècle - est profondément troublant par tous les fantasmes qu'il réveille. Femme de petite vertu, fille de Gervaise et de sa sinistre destinée, Nana ne veut pas de cette vie pauvre et sordide. Elle veut gagner sa place dans le monde. Elle utilise ses charmes pour devenir artiste de variétés. C'est sa nudité qu'elle monnaye chaque soir. Elle devient ainsi une femme entretenue aux pieds de laquelle les hommes se prosternent. Naïve Nana qui tombera plus bas qu'elle n'était au départ. On ne pénètre pas dans le cercle des mondanités sans en payer le prix. Encore une fois Zola trace à merveille le destin des femmes de son siècle : mariée et soumise ou libre mais vulnérable. Du grand art !

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Mmozee

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Fermez les cabarets ouvrez les écoles. Voilà ce que nous crie Zola. Lutter contre l'oisiveté, la prodigalité delurée, la promiscuité sexuelle ainsi que l'adultère et l'hypocrisie. Par la description de personnages tourmentés par leurs contradictions et traversés par des vents contraires l'auteur nous amène à une réflexion sur les masques dont nous nous parons et les mensonges et dissimulations dont nous usons pour arriver à nos fins en société. L'immoralité étant sanctionnée par une ruine certaine. Enfin et surtout c'est la malignité et l'hypocrisie de la nature humaine qui sont dépeintes. Le second empire finissant s'écroulant dans la pourriture morale y est délicieusement analysé. Zola en fin psychologue nous transporte cette fois ci, une fois n'est pas coutume, au sein de la haute société bourgeoise, financiariste, depensière, irrémédiablement matérialiste et l'aristocratie déjà post chrétienne putréfiée et finissante.

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A4the

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

J'ai beaucoup aimé Nana. Comme souvent avec Zola, on plonge avec beaucoup de réalisme dans le 19e siècle et en l'occurrence dans celui de la décadence, des plaisirs charnels et de la folie de l'argent. Comme quoi, ça ne ferait pas le bonheur. Ah oui, parce que ça aussi c'est le dada d'Emile Zola : surtout n'attendez pas trop les moments heureux.

l-ourse-bibliophile

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Pour la première fois, je peine à écrire sur un Zola. Nana faisait partie des quelques tomes lus dans mon adolescence et j’avais le souvenir d’avoir beaucoup aimé cette histoire. Aujourd’hui, je peine à voir pourquoi. Alors que j’ai adoré L’Assommoir qui, centré sur la mère de Nana, constitue une première introduction du personnage, je n’ai pas été emballée par l’histoire de la fille. Si je redoutais le regard de Zola sur une femme telle que Nana, ça n’a même pas été le problème : je me suis juste un peu trop ennuyée, je crois. Je n’ai ressenti que peu d’empathie envers les personnages, quels qu’ils soient. Nana n’est pas particulièrement sympathique, peut-être du fait d’une distance avec elle qui empêche de la comprendre, de comprendre certains de ses choix. J’ai eu l’impression de faire partie de son cercle d’intimes, suffisamment proche d’elle pour la voir dans son quotidien le plus privé, mais pas assez pour avoir accès à sa psychologie. Son corps lui confère une puissance qui lui permet – en général – de se jouer des hommes, de retourner les relations entre femmes et hommes, d’inverser la domination (certains personnages, Bordenave en tête, ont des réflexions et des gestes qui tendent à replacer les autres femmes dans une position dominée). Il lui permet également de sortir de la rue, de s’élever bien plus haut que ses origines ouvrières ne le laissaient prévoir, jusqu’à briller sur Paris. Cependant, Nana ne semble y prêter aucune attention, il n’y a aucun calcul, aucune revanche, aucune intellectualisation de sa situation. Et tous ses succès se heurtent à une capacité apparemment sans limite à l’autodestruction, à l’autosabotage, qui, si elle émeut parfois, agace également. Quant à la bande de mâles qui lui tourne autour, je les ai trouvés tous plus horripilants les uns que les autres (Zola parlait d’« une meute derrière une chienne qui n’est pas en chaleur et qui se moque des chiens qui la suivent »). Se faisant dépouiller, voire humilier, trompant et étant trompés sans vergogne, leurs désirs ne semblant répondre qu’à une mode (que dire de La Faloise, tellement vain ?), ils forment une société dans laquelle l’auteur ne semble rien trouver à sauver. Sans pitié, Zola dépeint l’hypocrisie d’une partie de la société mondaine, où la bienséance cache des désirs de luxure, reniant parfois Nana en public et lui courant après en secret, ou lui tournant le dos selon les ambitions de chacun. La construction du roman a peut-être également joué dans mon ressenti. Si je n’ai pas eu vraiment de difficulté à rentrer dans le roman, les premiers chapitres m’ont fait l’effet de scénettes pour présenter les protagonistes dans différentes situations : le théâtre, la chambre de Nana, le salon de la comtesse Muffat, le salon de Nana… et le tout est peut-être un peu poussif. De plus, la vie de Nana est en montagnes russes avec ses succès et ses mauvaises périodes, avec ses rêves et ses désenchantements. Si, d’une part, j’ai apprécié de ne pas suivre un schéma prévisible avec une ascension suivie d’une longue chute, j’ai également eu la sensation de tourner en rond par moments. Une impression qui est peut-être renforcée par le fait que Nana ne pense jamais au lendemain, qu’elle vit au jour le jour. Ses rêves du futur sont toujours éphémères et se consument sans cesse dans le feu du présent. Les relations apparaissent toutes nocives et délétères : basées sur la soumission, l’emprise, voire l’humiliation de l’autre, aucun respect entre les partenaires ne semble possible. (Incroyable mais vrai, le seul couple qui semble échapper à cela est celui des Mignon en dépit de leur rôle respectif de proxénète et prostituée…). Si Nana est souvent celle qui fait danser l’autre grâce à sa toute-puissance sensuelle, elle connaît également les violences physiques, la privation d’argent géré par l’autre, la nécessité de se prostituer à nouveau pour faire vivre leur couple. Je dois avouer que certaines formulations lors de violences conjugales m’ont fait grimacer : comment parler, après la première gifle, d’« accablement délicieux » ou dire que « de lui, c’était encore bon, d’être giflée » ? J’ai été agréablement étonnée de la mise en place d’une relation lesbienne – d’un amour peut-être, ou en tout cas la seule fascination éprouvée par Nana – sans avoir à lire entre les lignes ou à le comprendre à mots couverts. Toutefois, à l’image de toutes les relations hétérosexuelles, leur histoire est imprégnée de domination… J’arrête là cette chronique aussi laborieuse que le fut parfois ma lecture, il m’est difficile de poser les mots sur ce tome que j’aurais tant voulu aimer. Il n’est pas inintéressant – je n’ai pas encore trouvé un Zola qui le soit – mais il n’a pas su m’emporter intellectuellement ou émotionnellement dans les coulisses des théâtres et des hôtels, dans l’intimité d’une prostituée, de luxe ou de la rue, et de ses ouailles.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266289948
  • Collection ou Série
    Littérature - Classiques
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    496
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Émile Zola

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3,90 € Poche 496 pages