L'Assommoir : Le livre de Émile Zola

J’ai beaucoup aimé ce roman, amoureuse inconditionnelle de Paris, j’ai aimé les quartiers ouvriers de ce vieux Paris de Gervaise… Émile Zola a beaucoup aimé la photographie, ça se ressent dans son écriture très détaillée… (mais exécrée dans mon adolescence… mais il y a donc prescription). D’ailleurs, il y a une très belle expo à Versailles, pour celles et ceux que ça intéresse… https://www.versailles.fr/1884/culture/espace-richaud/expositions-temporaires/exposition-zola-photographe.htm En conclusion, même si notre siècle actuel n’est pas très réjouissant, je me rassérène en me disant que la fin du XIX était bien pire…

S'il y a un livre de Zola que l'on ne peut oublier c'est L’assommoir racontant la vie terrible de Gervaise, femme magnifique que le destin et de mauvais choix conduiront au plus bas. Gervaise est pourtant au départ du roman une femme généreuse, attachante, lavandière de son état. Mais c'est sa bienveillance même qui la conduit dans les bras de Lantier. Avec lui elle va vivre ses premiers tourments. Quand enfin, elle rencontre un homme honnête et travailleur, Coupeau, un plombier-zingueur, les choses semblent s'arranger. Mais le jour où Coupeau chute d'un toit, tout va basculer pour le couple. C'est une lente descente aux enfers où Lantier, père affligeant des enfants de Gervaise, va réapparaître et continuer son œuvre de destruction. L'alcool remplit les verres, mais vide les esprits et les cœurs. Coupeau finit à Ste Anne avec ses pires délires et Gervaise suit cette pente de déchéance jusqu'à une mort infâme et solitaire. C'est un livre absolument bouleversant, du très grand Zola.

Un roman qui n'est pas toujours facile à lire (du vocabulaire, des tournures de phrase et une culture qui ne sont plus les nôtres). Pourtant j'ai adoré découvrir ce roman qui décrit la descente aux enfers d'une femme sur fond d'alcoolisme puis de misère.

Émile Zola signe avec L’Assommoir l’un des romans les plus marquants de la saga des Rougon-Macquart. Véritable chef-d’œuvre du naturalisme, ce roman dresse un portrait bouleversant du monde ouvrier sous le Second Empire, entre espoirs brisés et descente aux enfers. L’histoire suit Gervaise Macquart, une jeune blanchisseuse courageuse et pleine d’ambition, qui rêve d’une vie honnête et prospère avec son compagnon Lantier. Mais très vite, son existence bascule : abandonnée par Lantier, elle se bat pour s’en sortir, ouvre sa propre boutique et semble connaître un certain bonheur aux côtés de Coupeau, un ouvrier zingueur. Pourtant, la malchance et la misère sociale finissent par avoir raison d’elle. L’alcoolisme, la violence et la pauvreté transforment peu à peu ses rêves en cauchemar. Le génie de Zola réside dans sa capacité à peindre le quotidien avec une précision crue et immersive. Chaque page de L’Assommoir est imprégnée d’une puissance évocatrice rare : les descriptions du quartier populaire, les dialogues savoureux des ouvriers, la lente déchéance de Gervaise… Tout concourt à une immersion totale dans ce Paris ouvrier du XIX#7497; siècle. Si le roman est dur et parfois impitoyable, il n’en demeure pas moins profondément humain. Gervaise est un personnage tragique, victime d’un destin implacable, mais aussi de ses propres faiblesses. Zola ne la juge jamais, il l’observe avec une lucidité implacable, dénonçant par la même occasion les ravages de l’alcool et l’impitoyable engrenage de la misère. Avec L’Assommoir, Zola nous livre un récit bouleversant et d’une modernité saisissante. Un roman intense et puissant, qui marque durablement et fait vibrer par la force de son réalisme et la profondeur de son humanité.