La course au mouton sauvage : Le livre de Haruki Murakami

Dans ma parl (Pile A Relire), il y avait La course au mouton sauvage. Alors allons y, ça fait bien bien longtemps que je n'avais pas lu un Murakami malgré des publications élogieuses ces dernières années (mais le temps, les choix, les circonstances, tout ça tout ça...) Au début, ça va, ça tient. Le héros est un peu looseur, un peu rêveur, j'aime bien. Il erre, il sait pas trop, c'est le genre de personnages qui me rassure. Ses rencontres, elles sont marrantes. Étranges, absurdes. On ne sait pas trop si on voudrait que ça nous arrive. Un peu, en deconnectant la partie la plus rationnelle de nous. Pis y a la mafia qui impose à notre héros une quête. Va chercher un mouton. Cet ovidé semble pourvu de pouvoirs. Bon, très bien. Et la chasse commence. C'est un peu poétique, absurde, rigolo. Débile, incohérent. Avec un fil cela dit. Y a du rêve. Et de la réalité. Et on se balade. Moi je me suis un peu perdue. Mais ça semble pas si grave. Il y a des questions sans réponses apparemment. Ou des réponses à peine formulées. En gros c'est ça. C'est bien mais y aura pas toujours de réponses. J'avoue, j'aurais aimé en avoir une ou deux Mais tant pis, on fera sans. C'est tout :-)

L’écriture est très belle et intéressante avec des comparaisons originales et un côté contemplatif agréable et zen. L’histoire est intrigante mais peu claire. On a du mal a bien relier tout ce qui s’est produit. Peut être faut-il lire les deux autres romans du « cycle du rat » ? Certaines choses qui semblaient importantes sont sous exploitées (les oreilles).

J'ai souhaité relire un Murikami avant l'arrivée du nouveau. J'ai retrouvé autant de plaisir à redécouvrir cette histoire qui frôle avec le fantastique en conservant un air de réalisme prononcé. C'est cette fine ligne entre les deux qui fait tout le charme de ce livre. Il y a là tous les signes de ces futurs grands romans. On le déguste comme un petit bonbon léger, sachant qu'il y a encore mieux à venir... Dois-je tout relire Murakami ? Peut-être, car il a une écriture qui coule comme une bonne eau de source, trop agréable à parcourir !

Dans l'imaginaire symbolique, le mouton représente l'innocence, la douceur et la pureté. L'homme-mouton présent dans le roman avoue se déguiser ainsi car il ne veut pas faire la guerre. Un des sens qu'on peut donner à la quête du narrateur de retrouver un mouton sauvage est d'en faire une quête de paix. C'est une paix toute relative puisque la recherche du mouton donne également lieu à de la violence durant la narration. Certains moutons eux-mêmes se battent pour accéder aux meilleures places dans leur hiérarchie sociale, ce qui est rappelé dans le roman. Cela nous rappelle que tout est biface, comme le yin et le yang chinois : un peu de contraire est toujours contenu dans une substance. C'était la première fois que je lisais du Murakami et je n'ai pas été déçu ! Une écriture qui a le don de vous happer. Des descriptions saisissantes de précision qui donnent vraiment l'impression qu'on y est. Un vrai talent pour le suspense. [masquer] Quand le narrateur se retrouve seul en haut de sa maison sur la montagne, je me suis vraiment mis à flipper ! [/masquer] En somme, un super roman ! Ceci ne restant que mon petit avis...