Le Portrait de mariage : Le livre de Maggie O'Farrell

J’ai beaucoup aimé cette écriture romanesque qui m’a emmené à l’époque de la renaissance en Italie. Peu de liberté pour les filles mariées à l’adolescence pour assurer les alliances politiques et la descendance. Cependant, Lucrèce de Medicis est un personnage qui se démarque de la norme et qui refuse de se soumettre au duc de Ferrare, son mari. J’ai plus accroché dans la deuxième partie du livre trouvant qu il y avait quelques longueurs et descriptions sans trop d’intérêts pour l’évolution de l’histoire. Merci à Maggie o’Farrel pour cette écriture fine et riche tant pour les décors, les costumes et le ressenti très bien perceptible de la protagoniste .

Premier Maggie O'Farrell, et pas déçue. La fille du grand-duc de Toscane est donnée en mariage, suite à la mort de sa sœur aînée qui lui était promise, au jeune duc de Ferrare, un homme puissant et semble-t-il relativement bienveillant. Un an plus tard, elle est morte : le roman relate en focalisation interne la relation de la toute jeune fille et de son époux, un révélateur des relations homme-femme à la Renaissance, entre oppression, emprise et violence. Très sombre, remarquablement écrit, et même si je ne suis pas convaincue de la pertinence historique de certains aspects (une femme de l'époque pouvait-elle réellement penser comme cela ?), finalement ce n'est pas cela qui est important, et le récit reste très puissant dans sa brutalité la plus crue.

Lucrèce de Médicis a un destin bien sombre… Mariée contre son gré pour remplacer sa défunte sœur, elle n’a d’autre choix que d’obéir à son mari et d’engendrer un héritier pour assurer la lignée d’Alphonso de Ferrare. À tout juste quinze ans, elle est douce, sensible et surtout très douée pour la peinture. Sa destinée glace le sang, elle qui va subir un féminicide politique. Maggie O’Farrell nous offre ici une histoire puissante et révoltante. En effet, on ne sait pas grand chose de la courte vie de Lucrèce, mais l’auteure a décidé de la mettre en lumière et, à travers sa plume, elle lui redonne vie et offre aux lecteurs la possibilités de vivre une expérience qui nous fait plonger en pleine Renaissance. Personnellement, j’ai cependant trouvé que ce roman a quelques longueurs, notamment avant l’arrivée du jeune couple à Ferrare. Pour tout vous avouer, ça m’a paru long comme un jour sans pain au départ et puis, finalement, allez savoir pourquoi, petit à petit, la plume de l’auteure m’a paru de plus en plus captivante, jusqu’au moment où il n’était plus possible de décrocher ! Lucrèce est une féministe avant l’heure. Elle n’hésite pas à tenir tête, à rester fidèle à elle-même et enfin à remettre en cause les illustres traditions. C’est tellement beau à lire, à découvrir… C’est très bien écrit, c’est assez rythmé, bref la recette était parfaite pour que la magie opère mais je dois avouer que je suis passée un peu entre les mailles du filer face à l’engouement que suscite cet ouvrage !

Un roman qui n'a pas la perfection et la force émotionnelle d'Hamnet. J'ai aimé l'écriture poétique de Maggie O'Farrell, la force de ses métaphores, sa puissance d'évocation d'un lieu et d'une époque mais j'ai trouvé certaines actions prévisibles et les lenteurs provoquées par l'abus de descriptions, aussi belles soient-elles, ont parfois pesé sur le rythme, avec l'effet de lassitude que cela a induit.