Les Rougon-Macquart - tome 1 - NE : Le livre de Émile Zola

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Différence entre Balzac et moi.
Balzac dit que l'idée de sa Comédie humaine lui est venue d'une comparaison entre l'humanité et l'animalité. Un type unique transformé par les milieux : comme il y a des lions, des chiens, des loups, il y a des artistes, des administrateurs, des avocats, etc. Mais Balzac fait remarquer que sa zoologie humaine devait être plus compliquée, devait avoir une triple forme : les hommes, les femmes et les choses. L'idée de réunir tous ses romans par la réapparition des personnages lui vint. [...] La Comédie humaine devait contenir deux ou trois mille figures.
Mon oeuvre sera moins sociale que scientifique. Balzac à l'aide de 3 000 figures veut faire l'histoire des moeurs ; il base cette histoire sur la religion et la royauté. [...]
Mon oeuvre à moi sera tout autre chose. Le cadre en sera plus restreint. Je ne veux pas peindre la société contemporaine, mais une seule famille, en montrant le jeu de la race modifiée par les milieux. Si j'accepte un cadre historique, c'est uniquement pour avoir un milieu qui réagisse ; de même le métier, le lieu de résidence sont des milieux. Ma grande affaire est d'être purement naturaliste, purement physiologiste. [...]
Balzac dit qu'il veut peindre les hommes, les femmes et les choses. Moi, des hommes et des femmes, je ne fais qu'un, en admettant cependant les différences de nature, et je soumets les hommes et les femmes aux choses.
Émile Zola.

Ce premier volume contient : La Fortune des Rougons – La Curée – Le Ventre de Paris – La Conquête de Plassans.

De (auteur) : Émile Zola
Sélection de : Colette Becker

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Expérience de lecture

Avis Babelio

FloraEssous

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Presque 30 après ma première lecture, j'ai retrouvé la plume de Zola avec un immense plaisir. J'ai vécu, à Plassans, l'aventure de tous les personnages, décrits avec tellement de justesse qu'on croirait être à leurs côtés. Zola sait comme nul autre disséquer l'âme humaine. Ce fut un vrai régal.

richard72

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Dans ce premier tome des Rougon-Macquart, Zola plante le décor. Dans la petite ville de Plassans (Il s'agit en vérité d'Aix-En-Provence) Adélaïde épouse le paysan Rougon avec qui elle a un fils Pierre, voeuve elle s »éprend de Macqhart avec qui elle a deux enfants Ursule et Antoine. De ses trois enfants naîtront dix petits enfants. Les acteurs des 20 romans de la série des Rougon-Macquart sont ainsi introduits. Dans cette famille les haines et les jalousies sont nombreuses, les ambitieux s'opposent aux fainéants, tous sont lâches et égoïstes. Seule l'idylle entre Miette et Sylvère est pure mais y a t'il de la place pour l'amour, pour les simples au milieu de cette révolution de 1851 ? Zola nous décrit avec passion les paysages de sa Provence natale et l'on est bercé par le vent froid dans les nuits étoilées.

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Batuco

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Si l’on connaît principalement les romans Germinal, Au Bonheur des Dames ou encore L’Assommoir, la fresque romanesque d’Émile Zola sur la famille Rougon-Macquart en comporte bien d’autres, moins lus et moins connus. Comme beaucoup, j’ai lu un ou deux romans de cette saga, dans le cadre de l’école ou par curiosité personnelle, sans m’attacher aux liens qui existaient entre les personnages. Mais aujourd’hui, j’ai voulu reprendre l’histoire depuis le début, commencer par les origines avec La Fortune des Rougon. Et cela commence fort ! Le premier roman des Rougon-Macquart a été publié en 1871, peu de temps après la chute de Louis-Napoléon Bonaparte et de son empire, et juste après l’écrasement dans le sang de la Commune de Paris. L’ambition d’Émile Zola était de décrire les débuts de cette famille dont le point de départ est Adélaïde Fouque, une femme à la fois très vivante et psychologiquement instable, qui va donner naissance à trois enfants : l’un, légitime, sera Pierre Rougon et les deux autres, Antoine et Ursule, illégitimes (conçus hors mariage), constitueront la branche Macquart. Ces trois enfants auront eux-mêmes des descendants que l’on retrouvera dans toutes les strates de la société française entre la fin des années 1840 et le milieu des années 1870. Dans ce premier roman, c’est donc la première génération (Pierre, Antoine et Ursule) qui est au cœur du récit et comment Pierre Rougon, notamment, va profiter du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte pour assouvir ses désirs de pouvoir, d’argent et d’ascension sociale. En parallèle, l’auteur narre l’histoire d’amour entre deux jeunes gens, Miette et Sylvère. Celle-ci apporte de la douceur et un bonheur innocent qui s’oppose à la mesquinerie et la roublardise de Pierre Rougon et sa femme. La lutte entre la jeune République et la réaction bourgeoise et aristocratique s’incarne dans ces deux trajectoires distinctes et parallèles. En comparaison du style fluide et efficace d’Alexandre Dumas qui nous happe instantanément et ne nous lâche plus, celui de Zola est un peu plus exigeant : les descriptions sont plus longues tandis que les dialogues sont peu nombreux et relativement courts. Pourtant, l’écriture est très belle et l’on prend plaisir à lire l’histoire d’une parcelle de terrain à la sortie d’une ville sans vraiment savoir où l’auteur veut nous emmener. Car au-delà des personnages humains, Émile Zola donne vie à des lieux comme cette « aire Saint-Mitre » ou la ville de Plassans (double d’Aix-en-Provence) qui servira de décors aux événements racontés. Pour créer ses personnages et leurs personnalités, Émile Zola se fonde sur la théorie de l’hérédité génétique. Les enfants héritent des traits physiques mais aussi des tares psychologiques de leurs parents. Ainsi, la famille Rougon-Macquart sera traversée par une certaine folie, par une soif de réussite sociale pour la branche Rougon ou par l’alcoolisme pour la branche Macquart. Cet héritage m’a parfois paru exagéré, comme si tout ce jouait dans la génétique et si peu dans la sociabilisation et les conditions matérielles d’existence. Par ailleurs, certains personnages m’ont paru caricaturaux, notamment lorsqu’un trait de personnalité est très marqué et que rien ne vient contrebalancer cette caractéristique. Par exemple, certains personnages sont foncièrement mauvais. Ils transpirent l’envie, la jalousie et la méchanceté à chaque ligne où ils apparaissent. Il n’y a rien de bons en eux et ils ne semblent vivre que pour maltraiter leur entourage. Il est dommage que l’auteur n’ait pas introduit un minimum de nuance pour les rendre un peu plus « humains », plus crédibles. De façon générale, ce roman contient de nombreux personnages franchement détestables et cela donne une vision assez noire de l’espèce humaine. Les quelques personnages qui sont animés de sentiments plus nobles sont écrasés par ces êtres ignobles et le « mal » gagne clairement sur le « bien ». Mais cela est peut-être voulu par l’auteur puisqu’il décrit la « fortune » d’une famille qui, à l’instar de Louis-Napoléon Bonaparte, s’empare du pouvoir par la manipulation, par la violence et dans le sang, et la défaite de la République et de ses idéaux face à l’autoritarisme réactionnaire de Bonaparte. Mais ces quelques points négatifs sont vraiment anecdotiques par rapport à tous les points forts de ce roman. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier tome de la saga des Rougon-Macquart, c’est un démarrage grandiose qui promet une fresque monumentale. Je le recommande vivement.

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indianakro

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

25 ans après avoir lu l'Assommoir et Thérèse Raquin, je me lance enfin dans la saga des Rougon Macquart. Et quel plaisir!!! Il est toujours un peu difficile d'attaquer un livre de Zola tellement il y a de descriptions.. lieu, ville, paysage... mais quand on rentre dans le vif du sujet, Émile Zola n'a pas son pareil pour nous raconter une histoire! Les personnages et histoires de famille sont tragiquement fascinantes et le déroulé de l'action principale nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages. Bref, j'ai hâte d'attaquer le tome 2 de cette saga familiale.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782221098271
  • Collection ou Série
    Bouquins La Collection
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    1410
  • Dimensions
    198 x 133 mm

L'auteur

Émile Zola

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31,00 € Grand format 1410 pages