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Pierre Niney endosse le rôle d'Edmond Dantès dans une nouvelle adaptation du Comte de Monte-Cristo.
Publié le 18/06/2024 , par Lisez
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C’est le roman d’aventure le plus célèbre de la littérature française. Combien de lecteurs ont frémi avec Edmond Dantès, alias le Comte de Monte Cristo ? D’hier à aujourd’hui, le héros vengeur d’Alexandre Dumas a été au centre de l’attention des cinéastes. Le 28 juin prochain, sortira le film de Matthieu Delaporte et d’Alexandre de La Patellière : une nouvelle version enthousiasmante.
Présenté au Festival de Cannes, le Comte de Monte Cristo a créé l’événement. Le film, salué par la critique, même la plus intraitable, a saisi les spectateurs : trois heures d’épopée survoltée, un acteur, Pierre Niney, au meilleur de sa forme, des « méchants » comme s’il en pleuvait avec un Laurent Lafitte particulièrement cruel.
Cette œuvre légendaire n’en est pas à sa première adaptation : pas moins de dix-huit films ont été réalisés d’après le roman, en France bien sûr mais aussi en Italie et aux États-Unis, autant de chefs-d’œuvre que, osons-le dire, de navets !
Le premier, un court-métrage muet de 1908, fut suivi de bien d’autres. Certains se souviennent peut-être du film de Robert Vernay, sorti en 1954, avec, dans le rôle-titre, Jean Marais, d’autres de la série de José Dayan avec Gérard Depardieu, diffusée en 1998, en passant par le feuilleton de 1979, réalisé par Denys de la Patellière (eh oui, le père d’Alexandre aux manettes de la version 2024 !) avec un saisissant Jacques Weber.
Rien d’étonnant à cette profusion d’adaptations. Le roman de Dumas – et sa redoutable imagination - est on ne peut plus cinématographique. Pas de temps mort dans cette œuvre qu’on pourrait presque résumer d’un mot : vengeance. Car Edmond Dantès, 19 ans, a d’abord cru en un avenir radieux : il est bientôt nommé capitaine du bateau « Le Pharaon » et s’apprête à épouser la femme qu’il aime, Mercédès. Mais certains le jalousent, l’accusent à tort pour mieux le faire enfermer au château d’If, terrible prison au large de Marseille. Il y reste 14 ans, s’en évade, non sans avoir appris où se trouve un trésor lui permettant de se venger de ceux qui ont voulu le briser. Pour arriver à ses fins, il change d’apparence et de nom : le comte de Monte Cristo est né.
Avec 43 millions de budget, le long-métrage de 2024, frappe fort. Les duels, les cascades, les décors comme les costumes sont à couper le souffle. Si les réalisateurs s’attachent à séduire un large public, c’est véritablement Pierre Niney qui éblouit. Il fut le premier choix de La Patellière et Delaporte, sans lui, le film n’aurait sans doute pas vu le jour. Pour eux, il est « l’incarnation du vengeur masqué ». Sa jeunesse aurait pu être un frein, il n’en est rien. Mieux, il est Monte Cristo, une âme tragique, un sublime dissimulateur, un flamboyant justicier.
La question se pose chaque fois : qu’aurait donc pensé Alexandre Dumas de cette adaptation ? Aurait-il retrouvé la puissance, le désespoir, la folie de son personnage ? Gageons qu’il aurait été heureux de découvrir l’enthousiasme de la nouvelle génération pour son roman publié il y a… 180 ans !
Le Comte de Monte-Cristo en version collector :
Une fabuleuse adaptation graphique du roman d'Alexandre Dumas !