Les Deux Visages du monde : Le livre de David Joy

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" L'un des écrivains les plus marquants de sa génération. " François Busnel

Après quelques années passées à Atlanta, Toya Gardner, une jeune artiste afro-américaine, revient dans la petite ville des montagnes de Caroline du Nord d'où sa famille est originaire. Déterminée à dénoncer l'histoire esclavagiste de la région, elle ne tarde pas à s'y livrer à quelques actions d'éclat, provoquant de violentes tensions dans la communauté. Au même moment, Ernie, un policier du comté, arrête un mystérieux voyageur qui se révèle être un suprémaciste blanc. Celui-ci a en sa possession un carnet dans lequel figurent les noms de notables de la région. Bien décidé à creuser l'affaire, Ernie se heurte à sa hiérarchie. Quelques semaines plus tard, deux crimes viennent endeuiller la région. Chacun va alors devoir faire face à des secrets enfouis depuis trop longtemps, à des mensonges entretenus parfois depuis plusieurs générations.

David Joy ne cesse de nous surprendre avec ce récit qui creuse à l'os l'histoire d'une petite communauté de Caroline du Nord où toutes les apparences entretenues depuis des décennies se fissurent. Il y confirme avec maestria son immense talent et nous donne avec ce livre, sans doute son plus ambitieux, l'un des romans les plus marquants de ces dernières années.

" David Joy est le digne héritier de Ron Rash, son mentor. " Lire

" En moins d'une décennie, David Joy a bâti une œuvre d'une tendresse déchirante sur les vies déchues et les espoirs perdus. " Le Monde des livres

" Joy ne cesse de se placer à deux têtes au-dessus de ses congénères, tant par ses histoires que par son écriture. " Libération

De (auteur) : David Joy
Traduit par : Jean-Yves Cotté

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Ressources

Expérience de lecture

Avis des libraires

" David Joy est le digne héritier de Ron Rash, son mentor. "
Lire
" En moins d'une décennie, David Joy a bâti une œuvre d'une tendresse déchirante sur les vies déchues et les espoirs perdus. "
Le Monde des livres
" Joy ne cesse de se placer à deux têtes au-dessus de ses congénères, tant par ses histoires que par son écriture. "
Libération
" Mêlant polar et histoire, ce roman vous prend aux tripes ! Un grand roman noir fascinant et perturbant, comme sait bien les écrire David Joy."
Les libraires ensemble
" Les deux visages du monde est un roman d'une grande ambition sur la manière dont la suprématie blanche se perpétue, souvent subtilement, souterrainement, dans la vie de tous les jours, aux États Unis.
Quelques jours après l'élection de Donald Trump à la présidentielle, sa lecture est d'autant plus passionnante et troublante. "|Michel Abescat
France inter "le polar sonne toujours deux fois"
" Au lendemain de la seconde victoire de Donald Trump, la lecture du cinquième roman de David Joy est à conseiller vivement. Car à 41 ans seulement, Joy a déjà des allures de vieux sage qui, depuis sa Caroline du Nord, raconte les Etats-Unis comme personne. (...) On retrouve ce tableau rural d'une forme de ''trumpisme'' dépeint par Joy depuis ses débuts, mais sans condescendance, avec toujours cette envie poignante de raconter, et surtout de com prendre ses personnages "|Fabrice TASSEL
L'Obs
" En cinq romans, David Joy s'est imposé comme une grande voix du roman noir américain, celui qui raconte le pays de l'intérieur et regarde en face, dans toute sa complexité, cette Amérique rurale que d'autres ont longtemps réduit à une caricature. "|Yoann Labroux Satabin
Télérama
" David Joy s'est imposé comme un chaînon manquant au sein de ce courant de la littérature américaine baptisé Ecole des Appalaches. A 40 ans, il est incontournable dans cette lignée d'écrivains de romans noirs, gothiques ou policiers dont les textes ont redonné un statut à cette région délaissée, mal aimée. Dans la lignée de Ron Rash, Donald Ray Pollock, William Gay ou Daniel Woodrell – et à l'égal de SA Cosby qu'Ernest a rencontré récemment – ce bon géant barbu d'1,95m, écrivain autodidacte, raconte les dures réalités de son coin de Caroline du Nord avec un sens aigu de l'authenticité, conteur inspiré d'une vie rurale empêtrée dans les préjugés. "|Philippe Lemaire
Ernest Mag
" Originaire de Jackson County en Caroline du Nord, David Joy est un auteur de romans noirs remarqués et primés aux Etats-Unis . Il ne cesse d'écrire sur le monde rural américain et interroge la douloureuse question raciale qui a marqué le Sud des Etats-Unis. Les deux visages du monde est son cinquième roman et relate les fissures qui peuvent se former au sein d'une petite communauté de Caroline du Nord. Nous l'avons rencontré lors de son passage à Paris ".|Christophe Mangelle
La Fringale culturelle
" Dans un Sud toujours imprégné par la guerre de Sécession, l'écrivain américain David Joy orchestre un roman noir magistral. (...) Sous couvert d'un thriller distillé comme un vieux whisky, le roman magistral éclaire les racines du mal qui ronge l'Amérique, bien au-delà des Appalaches. "|Frédérique Bréhaut
Le Courrier de l'Ouest
Ce qu'en pense la libraire : " J'ai adoré ce livre. C'est un livre très fort, très marquant qui s'ouvre avec une scène puissante puisqu'on découvre une jeune fille et des jeunes gens qui sont en train de creuser des tombes, non pas pour y enterrer quelqu'un, ils sont en train de créer une installation artistique, qui a pour but de dénoncer le déplacement d'un cimetière afro-américain sur un campus aux Etats-Unis."|Marie Michaud
France Bleu Poitou "À votre service"
" Dans la lignée des romans de Ron Rash, David Joy nous offre un roman sociétal à la puissance narrative remarquable. Un roman noir qui frappe juste et fort, dont le questionnement et la prise de conscience des personnages et du lecteur, sur le privilège blanc, se ressentent comme un choc. L'atmosphère est électrique, la tension palpable. Elles mondent crescendo tout le long du récit dans cette petite ville de Caroline du Nord du XXIe siècle. Indispensable ! J'ai adoré ! "|Clara
Vaucluse matin
" Un livre très fort, très marquant ? (...) David Joy est un écrivain brillant, un homme absolument charmant, vraiment engagé dans la réception de cette littérature elle-même engagée, avec un côté humaniste. Il porte extrêmement bien le nom de " Joy ". Il a ce côté joyeux qui transpire de lui, même si ses livres sont toujours très noirs – là il y a effectivement un crime à un moment du livre qui porte l'histoire jusqu'à la fin du roman. Malgré ça, c'est un auteur qui croit à l'humain et il partage tout ça dans ses livres. "|Marie Michaud
France Bleu Poitou

Avis Babelio

mimichri

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

J'hésite un peu...quatre étoiles ou trois et demi ?? Ce sera finalement trois et demi. J'aime beaucoup les romans de David Joy mais ce dernier, presenté comme le plus ambitieux de tous sur la quatrième de couverture, n'est pas celui que j'ai préféré. On y retrouve pourtant les ingrédients habituels qui sont la marque de l'auteur. L'Amérique profonde , celle de la Caroline du Nord où il vit. Quand on regarde sa photo, ce pourrait être l'un des personnages de ses romans d'ailleurs. Alcool, drogue, corruption, rien ne manque. Sur fond de racisme, David Joy écrit une histoire finalement assez prévisible. Certes, l'intérêt réside ailleurs que dans l'intrigue proprement dite, l'intérêt c'est cette peinture d'une certaine Amérique, un témoignage dérangeant et percutant d'une situation qui n'est pas près de changer. Et c'est parfaitement réussi. Pour autant, j'aurais aimé une histoire qui m'aurait davantage embarquée. J'ai aimé le message et l'écriture, comme toujours avec cet auteur, mais l'histoire à un petit parfum de déjà lu, je n'ai pas eu de surprises.

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Labiblideborde

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Mon deuxième coup de cœur de l’année, avec ce livre plutôt policier au départ et qui oblige le lecteur, s’il n’est pas afro américain, à se regarder lui-même et à prendre conscience d’un certain nombre d’évidences qui n’en étaient pas à priori. Cela m’a refait penser à ma réaction lorsque « Les têtes de nègres » sont devenus « Les têtes au choco » . Et lorsque le livre d’Agatha Christie a été rebaptisé. Avec les deux enquêtes menées parallèlement par deux personnes différentes, l’auteur nous embarque en Caroline du Nord, à la suite de cette jeune artiste Toya Gardner qui veut faire bouger les mentalités et obliger à la prise de conscience concernant le racisme ordinaire et l’inertie liée. La Caroline du Nord, de nos jours, lieu dont on pourrait penser qu’avec les années la ségrégation n’est plus qu’un mauvais souvenir... L’auteur oblige ses personnages à se remettre en question, à l’image de l’inspectrice Green qui remet en perspective des phrases attitudes, certitudes venues de son enfance et qu’elle est contrainte au fil de son enquête à reconsidérer sous un angle différent. Pourquoi parler de certaines choses si on n’y est pas obligé ? Pourquoi revenir sur les errances des années précédentes alors que plus rien aujourd’hui ne semble s’y rattacher ? Ces questions se posent dans ce livre par le biais de l’attachement d’une bonne frange de la population au drapeau des confédérés, par l’incompréhension du plus grand nombre concernant la nécessité de changer les noms de lieu comme la colline aux Nègres, et par la mise en évidence d’une certaine condescendance inconsciente vis-à-vis des personnes dites de couleur, fruit de l’éducation et de l’habitude. Outre l’intelligence du propos, ce livre est superbement écrit et m’a embarquée totalement , au fil d’une histoire passionnante et d’un épilogue inattendu. Un grand livre.

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marina53

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Étudiante à Atlanta, Toya Gardner revient passer l'été chez sa grand-mère, à Sylva, une petite ville de montagnes de Caroline du Nord. Jeune artiste afro-américaine, déterminée, pleine de vie mais fortement marquée par les discriminations dont ont été victimes les siens. Dans le but de dénoncer le projet d'extension de l'université qui, pour se faire, a déplacé des sépultures d'anciens esclaves et rasé une église afro-américaine, elle et quelques sympathisants ont creusé des tombes sur le campus, en pleine nuit. Une performance qui bouscule la communauté et rouvre les plaies d'un passé esclavagiste peu reluisant, provoquant des tensions que le shérif Coggins tente d'apaiser, au vu de son amitié envers Vess Jones, la grand-mère de Toya... Au cours de la même nuit, Ernie Allison, adjoint au shérif, interpelle, avec Tim McMahan, de la police municipale, un homme ivre, originaire du Mississippi. Avant de l'emmener au poste pour ivresse publique et vagabondage, les deux policiers fouillent sa voiture et découvrent, parmi un amoncellement de vêtements, une tunique blanche et un carnet. Sur la page des contacts, une liste impressionnante de noms qu'Ernie connaît pour certains. Des notables mais aussi un ancien commissaire ou encore le chef de la police de Sylva... Si Toya, cette jeune artiste, tente de mieux comprendre le passé, aussi bien le sien que celui de son état, elle est loin d'imaginer, après ses deux performances réalisées, qu'elle va souffler sur les braises d'un racisme parfois étouffé ou latent, rouvrir les plaies que l'on pensait cicatrisées et provoquer des tensions au sein d'une population vivant, en apparence, en parfaite harmonie. D'autant que la venue d'un homme, visiblement en lien avec le KKK, va interroger, voire inquiéter, l'adjoint au shérif. À partir de ces deux événements marquants, qui laissent supposer le drame, et de ces personnages, parfaitement et finement campés et fouillés, ce roman, tout à la fois policier et sociétal, questionne sur le racisme systémique (aussi bien générationnel qu'ordinaire), l'esclavagisme, les suprémacistes blancs (qui parfois s'ignorent), l'injustice, la transmission et l'héritage. Intelligemment, David Joy pose gentiment le décor dans lequel évolue une galerie de personnages hétéroclites et crée une ambiance de plus en plus pesante. Il creuse, dénonce, explore les contradictions et les silences et révèle, à la fois avec force et subtilité, les deux visages du monde...

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iris29

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

De nos jours en Caroline du nord... Toya Gardner, étudiante en arts plastique, est de retour sur la terre de ses ancêtres, chez sa grand-mère. Pleine de projets artistiques ayant pour thème le passé esclavagiste de la région et aussi de sa famille, elle ne tarde pas à faire des "performances", des actions, qui ne plaisent pas à tout le monde... Parallelement, deux policiers, arrêtent un voyageur dormant dans sa voiture, qui s'avére être un suprématiste blanc dont un certain carnet avec 12 noms de notables qui disparaîtra miraculeusemen ( pour lui). L'un des policiers alerte sa hiérarchie ; quelques jours après il est retrouvé tabassé et un crime a été commis. Le titre fait bien sûr référence au projet artistique de Toya, mais aussi aux deux visages de l'Amérique , aux deux façons de voir le monde que tu sois blanc ou noir. "Black lives matter", mais un des visages passe mieux que l'autre... C'est noir, sourd, sombre, éclairci par quelques belles personnes, quelques beaux personnages. David Joy confirme son talent, il m'a juste manqué un petit je-ne-sais-quoi qui m'aurait fait bien connaître un des personnages avant la crise, voir autre chose chez lui ou elle, que sa couleur de peau, son mètier, ou son étoile de shérif. Ou peut-être que mon "non-coup de coeur", vient de ce que je lis beaucoup de romans sur ce sujet, ou que l'acualité brûlante me donne envie de romans plus gais... Je lirai le prochain roman de cet auteur avec plaisir.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782383991359
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    201 x 143 mm

L'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

23,00 € Grand format 432 pages