L'Héritière : Le livre de Gabriel Bergmoser

L’histoire commence avec une jeune femme traquée : chaque geste, chaque échange sont modulés par la crainte d’être repérée. Traquée mais aussi à la poursuite d’une disparue, sa mère. Et ce que le lecteur sait, contrairement à l’ensemble des protagonistes que croisera Maggie, c’est qui est responsable de la mort de son père. Un cold-case, qui semble encore intéresser des bandes rivales. Il faudra peu de pages pour que l’on prenne conscience de la violence présente en elle, une rage qui la conduit à se faire justice ou à se défendre, et dans ce domaine tous les moyens sont bons. On comprendra peu à peu les dessous de ce sombre passé, dont les conséquences complexes continuent de menacer Maggie. Âmes sensibles s’abstenir , la colère de Maggie se traduit par des voies de fait sanglantes. Aucune pitié pour ceux qui se mettent sur sa voie. La fille d'un monstre brisé. Façonnée par la haine et la rage. Seule face au sort que d'autres avaient depuis longtemps décidé pour elle. Un thriller efficace, peu de temps mort, et malgré la foule des personnages, on s’y retrouve sans problème. Merci à Netgalley et aux éditions Sonatine pour ce service de presse. 270 pages Sonatine 7 novembre 2024

Maggie a un côté Mad Max au féminin, ça défouraille à tout va et c’est assez jouissif pour ceux,bien sûr, qui n’aiment pas l’eau tiède. J’ai beaucoup aimé les intrigues et les personnages qui errent dans cette Australie bien sombre. Pour moi, très bon second roman de Gabriel Bergmoser.

Alors que Maggie semble enfin mener un quotidien paisible dans une petite ville où personnne ne la connaît, elle va pourtant se retrouver à nouveau confrontée à des événements qui vont la mettre en danger. En effet, alors qu’elle s’apprête à récupérer un disque dur qui contient les informations lui indiquant où se trouve sa mère qui l’a abandonnée aux prises d’un père violent, elle va vite s’apercevoir qu’elle n’est pas la seule â convoiter cet objet. Entre anciens collègues de son père, une bande de motards dangereux, et une bande organisée criminelle, Maggie va devoir tout faire pour survivre. J’avais déjà beaucoup apprécié le premier tome des aventures de Maggie, et une fois de plus j’ai passé un excellent moment de lecture. Ce roman qui va à toute vitesse ne laisse aucun répit à son lecteur. L’auteur sait manier son intrigue et son supense, ce qui rend ce récit difficile à lâcher. Maggie se retrouvera confrontée aux prises de plusieurs dangers, mais sa force de caractère l’aidera à s’en sortir. Les intrigues sont nombreuses et les tenants et aboutissants également. L’intrigue est remarquablement bien menée, et le roman ne traîne jamais en longueur. Les persoannnes sont nombreux, tout au fil des pages et des rencontres de Maggie. En peu de pages, l’auteur a su rendre une intrigue complexe et qui part dans plusieurs directions, sans pour autant jamais perdre son lecteur. La plume de l’auteur est addictive. Avec un style véloce, presque cinématographique, les pages défilent. Les petits chapitres rythment le roman et je n’ai jamais ressenti d’ennui. Un thriller qui va à toute vitesse. Un très bon moment de lecture à découvrir.

J’ai beaucoup aimé ce livre, et je ne m’attendais pas à prendre autant de plaisir à lire ce roman noir, éperdument noir, avec une héroïne hors du commun. Et pourtant, Maggie n’a toujours aspiré qu’à une seule chose depuis sa plus tendre enfance, c’est à dire depuis que sa vie avait basculé : une existence normale, ordinaire, sans violence. Elle pensait l’avoir trouvé loin de Melbourne, là où elle a grandi. Et puis paf ! la mouche dans le lait, ou plutôt dans la bière qui coule à flot dans le bar où Maggie travaille, et son instinct reprend le dessus. Comment survivre, comment, aussi, se débarrasser de ceux qui nuisent aux autres. Maggie a développé des capacités hors du commun. Cependant, elle n’est pas une super héroïne, les cicatrices qu’elle a sur le corps, celles qu’elle gagnera au cours de ce récit à cause des très nombreuses blessures qu’elle recevra sont les traces de ces combats, gagnés ou perdus : on ne peut sauver quelqu’un malgré lui. Maggie a toujours cherché une famille, sa famille d’abord, surtout sa mère qui l’a abandonnée quand elle était toute petite. Elle cherche aussi, quelque part, un père de substitution. Cependant, elle est tout sauf naïve, elle ne pardonne pas, surtout pas à cet ancien collègue de son père qui se rapprochait certes le plus possible d’une figure rassurante, mais fermait les yeux sur beaucoup de choses. Lui et son fils Aaron constituaient pourtant cette famille qu’elle rêvait, mais dont elle n’a jamais fait partie. Elle n’est pas la seule à se chercher un père, peut-être parce que les pères de ce roman peinent à transmettre leurs valeurs, veulent que leur enfant leur ressemble en tout point, ou bien celui-ci leur ressemble tellement que toute entente est impossible. Il en est qui se cherche des enfants de substitution aussi, et cela n’est pas une autre histoire, cela fait partie intégrante du périple de Maggie pour… Pour quoi, au juste ? Elucider une enquête policière ? Mener un combat qui n’est pas vraiment le sien ? Tenter, enfin, de retrouver une existence ordinaire ? Un peu de tout cela à la fois. Cela donne un roman violent, brutal, dans lequel toutes les manœuvres tortueuses sont permises. Vous êtes prévenus.