Glen Affric : Le livre de Karine Giebel

Plusieurs mois que je décale la lecture de Glen Afric...le sujet est terrible, je connais la capacité de Karine Giebel à nous plonger dans ce que l'humain peut avoir de pire... Et effectivement la première partie m'a profondément bouleversée...les larmes aux yeux à plusieurs reprises...comment rester insensible au destin de Leonard, Mona et Jorge... Puis trop c'est trop...la seconde partie est pour moi trop longue, ça en devient difficilement crédible... Puis avec la dernière partie tout repart et de nouveau le récit reprend du rythme de l'intérêt... Au final toujours fan des histoires contées par Karine Giebel, fan de son style, la qualité des dialogues...mais beaucoup trop long.

Un chef-d'œuvre d'émotions et d'humanité Glen Affric est bien plus qu'un simple thriller, c'est une véritable plongée au cœur de l'âme humaine, une exploration des tréfonds de la douleur et de la rédemption. Karine Giebel nous offre un roman bouleversant, d'une intensité rare, qui ne laisse pas indemne. Dès les premières pages, nous sommes happés par l'atmosphère envoûtante de Glen Affric, cette vallée sauvage et isolée d'Écosse. Les paysages sont magnifiques, mais la tension est palpable. On sent que quelque chose de grave s'est produit, et l'on est pris d'une envie irrépressible de découvrir la vérité. Les personnages sont d'une richesse et d'une complexité incroyable. On s'attache à eux, on vibre avec eux, on souffre avec eux. On a l'impression de les connaître depuis toujours, de faire partie de leur vie. C'est là tout le talent de Karine Giebel, elle parvient à créer des êtres de papier qui prennent vie sous nos yeux, qui nous touchent au plus profond de notre être. L'intrigue est diabolique, pleine de rebondissements et de fausses pistes. On est tenu en haleine du début à la fin, on ne sait jamais où l'auteur va nous emmener. Le suspense est à son comble, et l'on retient son souffle jusqu'à la dernière page. Mais Glen Affric, c'est avant tout une histoire d'amitié, de solidarité, de reconstruction. C'est un roman qui parle de la capacité de l'homme à se relever après les pires épreuves, à retrouver l'espoir malgré les blessures du passé. J'ai refermé ce livre avec un sentiment de plénitude et d'émotion. J'ai eu l'impression de quitter des amis, des êtres chers. J'aimerais tellement pouvoir les rejoindre à Glen Affric, partager leur quotidien, leur joie de vivre, leur amour de la nature. Glen Affric est un roman inoubliable, un coup de cœur absolu. Je le recommande vivement à tous les amateurs de thrillers psychologiques, mais aussi à tous ceux qui aiment les belles histoires, les personnages attachants, les émotions fortes.

Assez difficile d'ajouter quelque chose d'original à tout ce qui a été dit ou écrit. C'est vrai que les personnages sont tous d'un bloc, méchants, voire très méchants, ou gentils voire bisounours ! L'intrigue est un brin convenue, sortie de prison, injustices multiples et souvent excessives, et quelques invraisemblables qu'on pardonne, parce que c'est un roman et une fin "cinématographique" (Thelma et Louise). Pourtant ça se lit vite, on a toujours envie d'en savoir plus même si on s'attend au pire avec la progression que l'autrice nous inflige. Un bon polar, mais qui aurait gagné sans cette fin et une bonne centaine de pages.

Jorge est là, Léonard aussi. Avec Léonard arrive parfois John, et il en faut peu pour ne pas penser à (John) Steinbeck. Des souris et des hommes des temps modernes, ou le simplet Lennie se retrouve en Léo, le géant colosse pourtant si doux, ou le chef du duo George se retrouve en Jorge, ou la quête d'une exploitation agricole semble si proche de Glen Afric, avec sa petite maison où ils devaient couler leurs jours heureux. Le parallèle peut se faire avec Steinbeck, mais n'allez pas croire qu'il s'agit là d'une revisite actualisée, plutôt d'un clin d'oeil en guise de fil rouge. L'histoire est riche, l'injustice très présente. Inutile de préciser que j'ai adoré, une fois de plus, un roman de Karine Giebel.