Mirror Bay : Le livre de Catriona WARD

Mirror Bay est l’endroit où Wilder Harlow passe ses vacances en famille. C’est là où ses parents ont hérité de la maison de l’oncle Vernon. Wilder, qui est un garçon assez solitaire, va faire la rencontre de Harper et de Nathaniel. Ils se prennent d’amitié et forment rapidement un trio inséparable. C’est l’occasion pour eux d’évoquer des légendes, notamment celle d’une femme disparue qui se serait noyée dans la région ainsi que celle d’un mystérieux rodeur qui viendrait photographier les enfants la nuit ... Voilà de quoi les occuper jusqu’à ce qu’un jour, un drame vienne remettre en question leur amitié. Marqué, et déterminé à écrire un roman, Wilder entreprend de rédiger ses mémoires. D’autres personnages interviennent alors, comme Sky ou encore Pearl. Mirror Bay est un roman atmosphérique plutôt lent, où je me suis parfois perdue temporellement. Car si au départ l’intrigue paraît claire comme de l’eau de roche, elle devient plus exigeante au fil de notre lecture justement pour ne pas perdre le fil. Et je ne suis pas sûre d’avoir tout bien saisi au cours de ma lecture mais la curiosité a maintenu mon intérêt jusqu’à la fin du livre. Je reconnais que l’histoire est tortueuse, mais pour autant je l’ai trouvée plaisante. Elle mériterait une seconde lecture pour ma part, pour être davantage attentive et je n’y suis pas opposée un jour prochain. C’est une histoire qui a pour thème le deuil, la trahison, est aussi une réflexion sur la mémoire, le passé, les traumatismes. A savoir qu’il y a une part de fantastique aussi. Quant à l’ambiance du livre, c’est vraiment ce que j’aime retrouver dans ce genre de livre, c’est pesant, oppressant. J’ai « la maison derrière les bois » dans ma PAL, et j’ai très envie de découvrir aussi cette histoire qui a remporté beaucoup de succès.

Wilder rédige ses mémoires et évoque sa solitude d’adolescent au physique un peu étrange, harcelé au lycée, jusqu’à ce qu’il passe ses vacances sur la côte de Maine, et se fasse deux amis : Nat et Harper, dont il tombe immédiatement amoureux. Les trois comparses vivent des vacances aventureuses, sur cette plage de Whistler Bay, hantés toutefois par le Rôdeur, un inconnu qui se glisse dans les maisons la nuit pour photographier les enfants endormis, hantés aussi par des disparitions de femmes… Lorsque les coupables sont démasqués, le monde de Wilder s’effondre, le marquant pour toujours… Si j’avais complètement adhéré à l’intrigue de « la dernière maison avant les bois », je dois bien avouer que ç’a été beaucoup plus compliqué ici… L’écriture, toujours aussi fluide et intéressante, de Catriona Ward n’est absolument pas en cause, puisque je me suis plongée très vite dans les vagues de Mirror Bay, à la suite des trois protagonistes. J’ai lu le premier tiers du récit d’une traite, passionnée par ces trois gamins, leurs relations parois étranges, et surtout le contexte prenant… Mais plus qu’un thriller, ce roman est davantage une réflexion sur l’acte d’écriture et ce qui fait un écrivain, au travers d’une mise en abyme qui m’a complètement perdue : j’ai eu beaucoup de mal à suivre les changements de points de vue, à les comprendre, et j’ai fini par trouver l’intrigue globale trop complexe…