Le Chant de l'assassin : Le livre de R.J. Ellory

C'est un roman noir, sombre même. Une rivalité entre deux frères dans le Texas des années 70. L'un est musicien, qui a ce besoin pressant de ne pas rester dans son village natal. L'autre ne l'a jamais quitté et en est même devenu le shérif. On passe du présent au passé, du passé au présent. On y sent une atmosphère terrible, une tension intense entre les protagonistes. On y découvre des secrets de famille. On y découvre comment, dans un petit village, chacun a intérêt à se taire, car trop à perdre s'il se met à parler. C'est un vrai roman noir, une histoire lente et sans grand suspense mais une histoire profonde, intense qui m'a rapidement prise aux tripes. Ce fut un vrai Coup de Coeur!

Je continue ma découverte de l’auteur Roger Jon Ellory avec « Le chant de l’assassin », un titre que vous m’aviez recommandé lors de mes chroniques de « Seul le silence » et « Le carnaval des ombres ». Il est d’ailleurs comparé à « Seul le silence », donc j’en attendais beaucoup ! Alors est-il à la hauteur ? Honnêtement j’ai passé un très bon moment de lecture. Il est vrai qu’à plusieurs reprises il m’a fait penser à son grand classique. De par la construction du récit, la complexité des personnages, leur noirceur et l’esprit de vengeance, mais aussi l’ambiance assez sombre qui y règne ponctuée d’éclaircies, ce roman est un nouveau grand roman noir américain. L’histoire se passe dans le Texas des années 70, donc vous pouvez imaginer l’état d’esprit et la rudesse des comportements. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce lieu et cette période ont été choisis par l’auteur, la découverte de gisements de pétrole ont fait la richesse de certains, le Rock’n roll pour d’autres. Un shérif qui règne sur une petite ville depuis 30 ans avec des secrets bien enfouis à également toutes ses chances de prospérer… À moins que ? Vous l’aurez compris, rien n’est laissé au hasard avec Roger Jon Ellory et ce n’est donc pas surprenant que ses romans rencontrent un franc succès. Si ce n’est pas fait je vous recommande chaudement de découvrir ses livres !

J'ai lu pas mal de romans d'Ellory, que j'ai apprécié à divers degrés. Pour autant, je ne dirais pas qu'il est un auteur inégal, mais un bon écrivain, dont les histoires me touchent plus ou moins. Je ressors mitigée de cette lecture. Nous sommes en 1972 et Henry Quinn sort de prison après trois ans d'incarcération. Son codétenu, Evan Riggs, purge une peine à perpétuité après avoir tué un homme. Il lui confie une lettre qu'Henry devra apporter à sa fille qu'il n'a jamais vue. Commence alors pour Henry une quête semée d'embûches et de secrets jalousement gardés. Le roman se déroule selon deux temporalités : l'une en 1972, relatant la recherche d'Henry, et l'autre une vingtaine d'années plus tôt, racontant l'enfance, l'adolescence et l'âge "jeune adulte" d'Evan et de son frère Carson, une relation empreinte de rivalité et de jalousie. Comme d'habitude, la prose d'Ellory est impeccable et il n'a pas son pareil pour conter une histoire tout en déroulant plusieurs secrets au goutte à goutte. Cependant, ma lecture fut plutôt laborieuse. J'ai trouvé ce récit trop lent à mon goût.

Deux histoires parallèles qui se recoupent ; celle d'Evan Riggs, condamné en 1972 pour meurtre, et celle d'Henry Quinn, son compagnon de cellule fraîchement libéré, qui va promettre de transmettre de sa part une lettre à sa fille inconnue. Le passé et le présent s'entremêlent et révèlent des secrets que les habitants d'une petite ville du Texas auraient préféré garder enfouis... J'aime beaucoup les romans de R.J Ellory en général, j'aime sa plume, sa façon de rendre extraordinairement réels les personnages sans s'embarrasser de soixante pages de description. Celui-ci ne fait pas exception à la règle, c'est une pépite ! Pas de meurtres à répétition, mais une vraie quête, une psychologie des protagonistes fouillée et un récit qui ne laisse pas de répit. Foncez !